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Société

Ethiopie : Un nourrisson testé positif au virus Mpox à Moyale

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L’Ethiopie a signalé son premier cas de Mpox depuis l’apparition de l’épidémie en Afrique l’année dernière, ont confirmé dimanche les autorités sanitaires du pays.

Un nourrisson de 21 jours a été testé positif à la Mpox dans la ville de Moyale, près de la frontière kenyane, ont indiqué le ministère éthiopien de la Santé et l’Institut de santé publique dans un communiqué conjoint.

Constatant que des tests ultérieurs ont également confirmé que la mère de l’enfant est infectée par le virus, le ministère a indiqué que l’enfant et sa mère ont été placés en quarantaine.

Selon le ministère, l’enfant et sa mère n’ont pas souffert de problèmes de santé graves jusqu’à présent et leur état est actuellement stable. Des efforts coordonnés sont en cours pour retrouver la source de l’infection.

L’Éthiopie est le dernier pays africain en date à signaler un cas de Mpox, portant le nombre total de pays touchés sur le continent depuis le début de l’année dernière à 26, selon les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique). Étant donné que le virus n’a été signalé que dans une zone confinée, le ministère a
déclaré que la population devait rester calme et maintenir ses habitudes quotidiennes tout en respectant les protocoles de sécurité définis par les autorités sanitaires.

Jeudi, le CDC Afrique a annoncé que 25 pays africains touchés par le Mpox avaient signalé plus de 130 000 cas depuis le début de l’année dernière. Parmi eux, 31 745 ont été confirmés et environ 1 774 décès liés à la maladie ont été enregistrés.

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Nigeria : Verdict attendu le 20 novembre dans l’affaire du séparatiste Nnamdi Kanu

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Au Nigeria, le sort du leader séparatiste biafrais Nnamdi Kanu sera bientôt fixé. La Haute Cour fédérale d’Abuja a programmé son jugement pour le 20 novembre, dans une affaire emblématique des fractures politiques et identitaires du pays.

Chef du mouvement IPOB, le Peuple indigène du Biafra, interdit par les autorités, Kanu milite pour l’indépendance du sud-est du Nigeria, une région encore hantée par la guerre du Biafra, qui fit plus d’un million de morts entre 1967 et 1970.

Ce procès, entamé depuis 2015, cristallise les tensions politiques et identitaires du pays le plus peuplé d’Afrique.

Arrêté en 2021 après une longue fuite et une extradition controversée du Kenya, Kanu est poursuivi pour terrorisme et diffusion de messages trompeurs. Le gouvernement nigérian l’accuse d’avoir incité à la violence à travers ses appels à l’indépendance du sud-est, diffusés depuis Londres via la station Radio Biafra.

Devant la justice, Nnamdi Kanu refuse de présenter sa défense, estimant que la loi antiterroriste ayant fondé les poursuites a été abrogée, et que les chefs d’accusation sont dès lors nuls. Le juge James Omotosho a rejeté cette argumentation, considérant que l’accusé, régulièrement assisté de ses avocats, avait choisi de renoncer à son droit de défense.

La tension demeure vive dans le sud-est du pays. Les « sit-at-home », ces journées de paralysie décrétées par les partisans de l’IPOB pour exiger la libération de leur chef, continuent d’entraver la vie économique et scolaire. La famille de Kanu dénonce par ailleurs les restrictions imposées par les services de sécurité, affirmant qu’il n’a plus libre accès à ses conseils juridiques.

L’ONG Human Rights Writers Association of Nigeria (HURIWA) met en garde qu’une éventuelle exécution de Nnamdi Kanu pourrait provoquer des émeutes et aggraver l’insécurité dans le sud-est du pays.

Fuite du pays

Nnamdi Kanu, citoyen nigérian et britannique, s’est fait connaître du gouvernement nigérian en 2015 en lançant un appel en faveur de l’indépendance via la station Radio Biafra basée à Londres, affirmant alors : « Nous avons besoin de fusils et de balles. » 

L’IPOB rejette l’idée qu’il s’agisse d’un appel à l’insurrection. Après des manifestations de soutien au Biafra cette même année, les premières depuis la guerre civile, Nnamdi Kanu a été arrêté lors d’un voyage au Nigeria. Il s’est soustrait à sa libération sous caution en 2017 et a fui le pays après une intervention militaire à son domicile, avant d’être extradé depuis le Kenya en 2021, dans des circonstances que ses avocats ont qualifiées d’enlèvement illégal. 

L’IPOB est par ailleurs accusé d’avoir forcé les habitants à suivre des consignes de « sit-at-home » (rester chez soi) qui paralysent les marchés, les écoles et les transports dans le sud-est, pour protester après l’arrestation de Kanu en 2021. L’IPOB nie avoir eu recours à la violence, rejetant la responsabilité sur des criminels.

L’armée nigériane est également accusée d’abus dans cette région, y compris de meurtres extrajudiciaires, par plusieurs ONG et associations.

Les origines de la guerre du Biafra

Le 30 mai 1967, le pays igbo (sud-est) fait sécession, déclenchant la guerre du Biafra qui fera en trois ans près de deux millions de morts, principalement de famine. C’est l’un des plus graves conflits de l’Afrique post-coloniale. La couverture médiatique du conflit va par la suite entraîner une prise de conscience internationale et aboutir à la création d’un nouveau type d’action humanitaire, face à la gigantesque famine vécue par les habitants. L’ONG Médecins sans frontières a par la suite été créée suite à ce conflit. 

Ancienne colonie britannique indépendante depuis le 1er octobre 1960, le Nigeria est le pays le plus peuplé d’Afrique et possède d’importantes richesses naturelles. Ses frontières englobent différentes ethnies. La moitié de la population est constituée de Peuls du Nord et les Haouassas de confession musulmane, alors que les Ibos majoritairement catholiques dominent l’Est du pays, riche en pétrole. 

En 1966, un coup d’État portait au pouvoir Philip Gowon un général chrétien de 32 ans. Soucieux de mettre un terme aux violences ethniques et régionales qui ont fait des milliers de victimes et déstabilisé le pays au cours des premières années de l’indépendance, Philip Gowon décide de redessiner la structure fédérale du pays en créant douze régions au lieu de quatre. Cette réforme fait perdre aux Ibos, élite du pays depuis la colonisation, une partie importante de la province du Biafra où viennent d’être découverts d’importants gisements pétroliers. Invoquant les pogroms dont les Ibos avaient été victimes au cours des dernières années, le colonel Ojukwu, gouverneur militaire de la province orientale, déclare alors l’indépendance du Biafra.  

Après d’infructueuses tentatives de négociations, la reconquête miliaire commence. Démarre alors ce conflit qui va se poursuivre jusqu’en janvier 1970. 

Source : https://fr.africanews.com/2025/11/08/nigeria-verdict-attendu-le-20-novembre-dans-laffaire-du-separatiste-biafrais-nnamdi-kanu/

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Togo : Vers un procès de Vincent Bolloré pour « corruption d’agent public étranger »

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Un arrêt rendu par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris rejette la majorité des demandes du milliardaire breton, qui conteste les faits qui lui sont reprochés. La décision d’un renvoi devant le tribunal correctionnel appartient désormais au juge d’instruction.

Pour qui est étranger au monde judiciaire, la procédure visant Vincent Bolloré pour « corruption d’agent public étranger » et « complicité d’abus de confiance » dans le cadre de ses relations d’affaires en Afrique de l’Ouest est l’occasion de découvrir la grande variété des contestations possibles en droit français et européen. Jeudi 6 novembre, cette revue de recours a pris fin – sauf pourvoi en cassation et jusqu’à un éventuel procès – avec un ultime arrêt rendu par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris.

La cour d’appel confirme l’essentiel du dossier 

La cour d’appel de Paris a rendu jeudi un arrêt confirmant la validité de la procédure engagée contre Vincent Bolloré, 73 ans, mis en examen pour corruption d’agent public étranger dans le cadre de l’attribution des ports de Lomé (Togo) et Conakry (Guinée) entre 2009 et 2011, ont indiqué vendredi des sources proches du dossier à l’AFP. L’arrêt, dont l’AFP a eu connaissance, valide le réquisitoire définitif du Parquet national financier (PNF), tout en écartant certaines mentions litigieuses liées à un épisode houleux du dossier. En d’autres termes, la cour a “expurgé” une partie des pièces, mais a maintenu le cœur de l’instruction. 
L’affaire, ouverte en 2013, repose sur des soupçons selon lesquels le groupe Bolloré aurait utilisé sa filiale de communication Euro RSCG (devenue Havas) pour fournir des services de conseil politique à des candidats à la présidentielle dans ces deux pays, en contrepartie de l’obtention des concessions portuaires pour sa filiale Bolloré Africa Logistics. 

Un procès désormais en ligne de mire 

En 2021, Vincent Bolloré, son ancien directeur général Gilles Alix et le directeur international d’Havas Jean-Philippe Dorent avaient reconnu les faits dans le cadre d’une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), acceptant chacun une amende de 375 000 euros. 
Mais le tribunal avait refusé d’homologuer cet accord, renvoyant l’affaire à l’instruction. Depuis, l’industriel breton conteste farouchement la régularité de la procédure. 
Le groupe Bolloré, pour sa part, avait conclu une convention judiciaire d’intérêt public (Cjip), lui permettant d’éviter des poursuites moyennant une amende de 12 millions d’euros. 
Pour Me Olivier Baratelli, avocat du groupe Bolloré, cet arrêt constitue “une indélébile atteinte à la présomption d’innocence”. Il a annoncé un pourvoi en cassation, estimant que “toute la procédure doit être annulée”. 
À l’inverse, les associations anticorruption Sherpa et Anticor, parties civiles, se sont félicitées d’une “nouvelle victoire” ouvrant la voie à un procès.

Le Parquet national financier réclame un procès

En juin 2024, le Parquet national financier (PNF) avait requis un procès pour corruption active d’agent public étranger à l’encontre de Vincent Bolloré et Gilles Alix, pour abus de confiance contre ce dernier et complicité pour M. Bolloré et Jean-Philippe Dorent. 
“Le procès aura lieu. N’en déplaise à M. Bolloré”, a déclaré Me Alexis Ihou, avocat de candidats malheureux à la présidentielle togolaise de 2010, Agbéyomé Kodjo et Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson. 
La décision de la cour d’appel rend désormais hautement probable un procès historique pour corruption internationale, impliquant l’un des plus puissants industriels français en Afrique. 

Source : https://www.africaradio.com/actualite-111915-affaire-des-ports-africains-la-justice-francaise-valide-largement-la-procedure-contre-vincent-bollore

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Mali : Le gouvernement suspend les écoles et les universités dans tout le pays

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Le Mali a suspendu les écoles et les universités dans tout le pays en raison d’une grave pénurie de carburant causée par un blocus des importations de carburant imposé par les insurgés islamistes.

Le ministre de l’Éducation, Amadou Sy Savane, a annoncé à la télévision d’État que tous les établissements scolaires resteraient fermés jusqu’au 9 novembre, précisant que les déplacements du personnel et des étudiants avaient été affectés par le blocus.

Il a déclaré que les autorités « mettaient tout en œuvre » pour mettre fin à la crise afin que les cours puissent reprendre le 10 novembre.

Depuis des semaines, le Mali est frappé par une pénurie de carburant, en particulier à Bamako, la capitale, après que des militants d’un groupe affilié à Al-Qaïda ont imposé un blocus en attaquant des camions-citernes sur les principaux axes routiers.

Le Mali étant un pays enclavé, tous les approvisionnements en carburant sont acheminés par la route depuis les États voisins comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire.

De longues files d’attente serpentent autour des stations-service de Bamako depuis quelques semaines, et les rues habituellement bondées de la ville seraient désormais calmes.

Le gouvernement militaire avait assuré aux habitants, plus tôt ce mois-ci, qu’il ne s’agissait que d’un problème temporaire, mais la crise persiste.

La semaine dernière, l’ambassade des États-Unis à Bamako a annoncé que le personnel diplomatique non essentiel et leurs familles quitteraient le Mali face à l’aggravation de la pénurie de carburant et aux préoccupations sécuritaires croissantes.

Elle a déclaré que les coupures de carburant avaient affecté l’approvisionnement en électricité et étaient susceptibles de « perturber la situation sécuritaire générale de manière imprévisible ». Le Mali est actuellement dirigé par une junte militaire dirigée par le général Assimi Goïta, qui a pris le pouvoir lors d’un coup d’État en 2021.

La junte bénéficiait du soutien populaire à son arrivée au pouvoir, promettant de résoudre la crise sécuritaire persistante provoquée par une rébellion séparatiste touareg dans le nord, puis reprise en otage par des militants islamistes.

La mission de maintien de la paix de l’ONU et les forces françaises avaient été déployées en 2013 pour faire face à l’escalade de l’insurrection.

Tous deux ont quitté le pays depuis l’arrivée au pouvoir de la junte, et le gouvernement militaire a engagé des mercenaires russes pour lutter contre l’insécurité.

Cependant, l’insurrection djihadiste se poursuit et de vastes zones du nord et de l’est du pays restent hors de contrôle du gouvernement.

Source : https://www.bbc.com/afrique/articles/c4gw8r19ryjo

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