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Économie

Mali : Une dette de plus de 54 milliards Fcfa à rembourser à la SOGEM

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Le Mali est sommé de rembourser une dette de plus de 54 milliards de Fcfa soit 94 millions de dollars à la Société de gestion de Manantali – SOGEM.

Manantali est ce barrage hydroélectrique construit sur le Bafing, à 90 km au sud-est de Bafoulabé – fournissant également de l’électricité au Sénégal et à la Mauritanie.

Selon un document consulté par Reuters, cette dette est devenue « une question de vie ou de mort » pour la capacité de l’installation à poursuivre son exploitation.

Le déficit de financement fait planer le spectre de nouveaux problèmes d’approvisionnement en électricité au Mali, où les pannes de ces dernières années ont entamé le soutien du public au gouvernement militaire qui a pris le pouvoir à la suite des coups d’État de 2020 et 2021.

Le barrage et la centrale électrique de Manantali sont entrés en service en 2002 et ont une capacité installée de 200 mégawatts. Plus de la moitié de sa production est destinée au Mali, contre 33 % au Sénégal et 15 % à la Mauritanie.

Le Mali doit actuellement « un montant énorme de plus de 54 milliards de francs CFA » (94,12 millions de dollars) à la SOGEM, l’entité qui gère Manantali et plusieurs autres projets, selon une lettre du 25 avril de la SOGEM au directeur général d’Énergie du Mali, la compagnie d’électricité du Mali.

« C’est maintenant une question de vie ou de mort pour nos installations et pour la SOGEM », lit-on dans la lettre, signée par le directeur général de la SOGEM, Mohamed Mahmoud Sid’Elemine.

Énergie du Mali a reconnu dans une déclaration à Reuters jeudi qu’elle devait 43,8 milliards de francs CFA à la SOGEM et 11,9 milliards de francs CFA supplémentaires à une entité distincte impliquée dans l’exploitation et la maintenance du barrage.

Interrogée, sur les raisons pour lesquelles ces sommes n’avaient pas été payées, elle a déclaré que les projets de SOGEM – y compris d’autres barrages – avaient « connu des retards importants » qui avaient affecté le secteur de l’énergie au Mali.

La société d’électricité « a dû compenser le manque de production prévu en recourant à des solutions coûteuses, y compris la location de groupes électrogènes auprès d’opérateurs privés », a-t-elle déclaré.

La lettre de la SOGEM présente le projet de Manantali comme une réussite de la coopération régionale dont la mise en œuvre a coûté des centaines de milliards de francs CFA.

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger sont membres de l’Alliance des États du Sahel et ont annoncé l’année dernière qu’ils quittaient le bloc économique et politique ouest-africain connu sous le nom de CEDEAO.

Source : https://fr.africanews.com/2025/05/09/electricite-regionale-le-mali-sous-pression-pour-une-dette-94-millions-de-dollars/

Économie

Sénégal : Lancement prochain d’une usine de phosphate à Matam

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Le projet dés phosphates de Matam s’inscrit dans une politique industrielle volontariste des nouvelles autorités sénégalaises, articulée autour de la création d’emplois durables et de la valorisation des ressources locales pour répondre aux défis agricoles et économiques.

Le gouvernement sénégalais poursuit sa dynamique de relance industrielle avec le lancement imminent d’une usine de phosphate à Matam, une région à fort potentiel agricole et minier, située au nord-est du pays. L’annonce a été faite par le ministre de l’Industrie, Serigne Guèye Diop, dans un entretien accordé au quotidien Le Soleil, publié ce lundi.

« Matam est très riche en phosphate, notamment en phosphate triclacique, dont la teneur est de 32 %. Cela signifie que pour chaque kilo de roche, vous avez environ 320 grammes de phosphate pur », a expliqué le ministre dans un entretien avec Le Soleil, soulignant que ce minerai est « hautement concentré et soluble, donc facile à extraire, contrairement à celui de Mboro ».

Selon M. Diop, le sous-sol entre Danthiadi et Ourossogui recèle d’importantes réserves qui permettent aujourd’hui de structurer deux pôles miniers au Sénégal : un pôle ouest autour de Taïba, et un pôle est autour de Matam. En lançant leur référentiel des politiques économiques et sociales en octobre 2024, les nouvelles autorités sénégalaises ont indiqué vouloir s’appuyer sur huit pôles couvrant tout le territoire en vue de développer leur potentiel économique.

Alors que Matam est logé dans le pôle Nord-Est, le gouvernement entend tirer parti, au-delà de l’exploitation, de la richesse de cette région pour répondre à un enjeu stratégique majeur : la souveraineté agricole pour nourrir convenablement les Sénégalais.
« Les phosphates permettront de produire entre 2 et 3 millions de tonnes d’engrais par an, soit plus que ce que nous produisons actuellement avec le phosphate de Taïba », à l’ouest du pays, a affirmé le ministre.
Ces engrais, « deux à trois fois moins chers » que ceux du marché actuel, permettront d’augmenter les rendements du riz, du sorgho, du maïs, ainsi que la production fourragère.

Selon le ministre, trois projets structurants sont prévus autour des gisements de Matam. Il s’agit d’une usine de mélangeur d’engrais, financée à hauteur de six milliards de FCFA par la Banque mondiale, avec une capacité annuelle de 100 à 150 000 tonnes. Un complexe industriel de traitement du phosphate sera également implanté sur 500 à 1 000 hectares. La région abritera enfin une université spécialisée dans le phosphate et ses dérivés, inspirée du modèle marocain, afin de former localement les compétences nécessaires à la filière.

« Matam est une région du Sahel, zone d’élevage, d’agriculture ancestrale et sylvopastorale, ce qui renforce l’intérêt d’un développement intégré autour du phosphate », a soutenu Serigne Guèye Diop.

Source : https://fr.apanews.net/business/senegal-une-usine-de-phosphate-bientot-operationnelle-a-matam/

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Économie

Guinée : Plus de 120 permis miniers et des carrières retirés aux sociétés et entreprises

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En Guinée, le pouvoir en place poursuit sa reprise en main du secteur minier. La semaine dernière, les militaires avaient déjà retiré les permis d’exploitation de deux sociétés. Un autre retrait de permis d’exploitation, concernant plusieurs dizaines de sociétés, a été annoncé mercredi soir. Cette fois, plusieurs dizaines de sociétés minières perdent leurs permis de recherche. Au total, ce sont ainsi plus d’une centaine de titres miniers qui ont été retirés.

L’annonce a été faite à la télévision nationale par le ministre de la Communication en personne, Fana Soumah : « Le ministre des Mines et de la Géologie arrête, article premier : sont retirés et font gratuitement retour à l’État, le périmètre couvert par les permis de recherche et d’autorisation d’exploitation de carrière permanente suivants… ».

Pendant 45 longues minutes, le ministre énumère ensuite les entreprises concernées : « Société RAM-RAS, substance or ; Engineering SAL, bauxite… »   

Avec ces mesures, le général Doumbouya, à la tête du pays depuis le coup d’État de septembre 2021, espère relancer l’exploitation des réserves d’or, de fer, de diamant et de bauxite présentes en quantité dans les sous-sols guinéens.

Cité par l’AFP, l’ONG Actions Mines Guinée qui plaide pour une plus grande transparence dans l’exploitation des ressources naturelles y voit une opération « d’assainissement du cadastre » qui doit permettre à moyen terme l’arrivée d’investisseurs sérieux, dotés des capacités financières et des infrastructures permettant l’exploitation réelle des ressources.

Pour la junte, c’est aussi un enjeu de communication alors que les richesses naturelles de la Guinée n’ont jamais vraiment bénéficié à sa population. En raison notamment d’une corruption endémique.

Source : https://www.rfi.fr/fr/%C3%A9conomie/20250518-la-guin%C3%A9e-retire-les-permis-de-recherches-de-plus-de-100-soci%C3%A9t%C3%A9s-mini%C3%A8res

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Économie

Ethiopie : 1,87 milliard de dollars de recettes grâce aux exportations de café

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L’Éthiopie a franchi un cap majeur dans sa filière café. Selon l’Autorité éthiopienne du café et du thé (ECTA), le pays a généré 1,87 milliard de dollars grâce à ses exportations de café sur les dix premiers mois de l’année fiscale 2024-2025, un niveau de recettes jamais atteint auparavant sur une période équivalente.

Entre juillet 2024 et avril 2025, 354 302 tonnes de café ont été exportées, un volume qui dépasse de 147 % les objectifs fixés et représente une hausse de 70 % par rapport à la même période l’an dernier. Côté recettes, la progression est également remarquable : +87 % en valeur, soit près de 870 millions de dollars supplémentaires.

Les trois principaux marchés de destination ont été l’Allemagne, l’Arabie Saoudite et les États-Unis, représentant à eux seuls près de 150 000 tonnes importées.

L’Allemagne arrive en tête avec 61 239 tonnes, pour un revenu estimé à 295 millions de dollars, soit 17 % du total.

L’Arabie Saoudite suit de près avec 60 182 tonnes, générant 290,7 millions de dollars, soit 20 % des recettes.

Les États-Unis ferment le trio avec 28 299 tonnes, équivalant à 192 millions de dollars de revenus.

Cette performance exceptionnelle est saluée par Adugna Debela, directeur général de l’ECTA, comme le résultat d’un effort national coordonné, impliquant producteurs, coopératives, exportateurs et institutions publiques. Il se dit optimiste quant à la poursuite de cette dynamique jusqu’à la clôture de l’exercice fiscal, en juin prochain.

L’Éthiopie, reconnue comme le berceau du café arabica, est le premier producteur africain et le cinquième au niveau mondial, derrière le Brésil, le Vietnam, la Colombie et l’Indonésie. Dans un pays où l’agriculture reste la base de l’économie, le café représente une source stratégique de devises et un pilier de la croissance rurale.

Avec une demande mondiale soutenue et des prix toujours élevés, le café éthiopien semble bien parti pour consolider sa place sur la scène internationale.

Source : https://fr.africanews.com/2025/05/15/lethiopie-enregistre-un-record-historique-dexportation-de-cafe/

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