Société
Soudan du Sud : Près de 8 millions de personnes souffrent de la faim, selon l’ONU

Près de 7,7 millions de personnes sont touchées par la faim au Soudan du Sud, notamment dans le nord-est du pays où des affrontements ont lieu depuis des semaines, a averti mercredi l’ONU.
Le plus jeune pays du monde, riche en pétrole, mais extrêmement pauvre par ailleurs, connaît des violences dans plusieurs régions, qui ont déplacé des dizaines de milliers de personnes.
« Près de 7,7 millions de personnes sont confrontées à des niveaux de faim classés comme relevant “d’une crise, de l’urgence ou de la catastrophe” », déplore le Programme alimentaire mondial (PAM) dans un communiqué. « Ce chiffre est proche des records », estime l’agence onusienne.
Environ 3,1 millions de ces personnes vivent dans l’État du Haut-Nil (Nord-Est), le plus touché par l’escalade d’un conflit qui « s’intensifie », selon le PAM.
Parmi elles, 63 000 personnes se trouvent dans la pire catégorie d’insécurité alimentaire, a précisé une porte-parole du PAM à l’AFP.
L’État du Haut-Nil a été ces dernières semaines le théâtre d’affrontements entre notamment des forces fédérales loyales au président Salva Kiir et une « Armée blanche », milice accusée par le pouvoir de collaborer avec le vice-président Riek Machar.
« Il n’y a aucun abri et la nourriture est rare », a témoigné Reath Yian Ulang, 32 ans, un habitant de l’État interrogé par téléphone par l’AFP.
« Nous dépendions autrefois de la nourriture apportée par les commerçants d’Éthiopie, mais à cause de la crise actuelle, ils ont tous fui », a déclaré ce père de quatre enfants. « Les gens boivent maintenant l’eau des marais. »
Le Soudan du Sud, où sont réfugiés de nombreux Soudanais fuyant la guerre au Soudan voisin, connaît également sa pire épidémie de choléra en 20 ans, avec plus de 40 000 cas et près de 700 morts recensés entre septembre et mars, selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).
L’arrestation du vice-président Riek Machar par des forces loyales au président Salva Kiir marque, selon de nombreux analystes, une escalade rapprochant le pays d’un nouveau conflit, près de sept ans après la fin d’une guerre civile qui avait fait quelque 400 000 morts et quatre millions de déplacés entre 2013 et 2018.
Société
Niger : De nouveaux progrès enregistrés dans le traitement du cancer

Le cancer est un problème de santé en expansion au Niger ; plus de 11 000 nouveaux cas et plus de 8 800 décès liés à cette maladie y ont été signalés en 2022. La radiothérapie – traitement nécessaire dans près de la moitié des cas – y reste rare, et même ceux qui peuvent y accéder sont déçus par l’obsolescence des équipements.
Grâce à son initiative Rayons d’espoir, l’AIEA soutient l’action visant à renforcer les services de radiothérapie au Niger, afin d’élargir l’accès aux soins anticancéreux là où ils sont le plus nécessaires.
Dans le cadre de cette initiative, l’AIEA a aidé le Niger à mettre sur pied une nouvelle installation de traitement du cancer doté de matériel de pointe, notamment un accélérateur linéaire (linac) à usage médical, un simulateur de tomodensitométrie, un système avancé de planification des traitements, des dosimètres et leurs accessoires.
Les nouveaux appareils permettront d’étendre les services de radiothérapie dans l’unique établissement public de radiothérapie du Niger, qui dessert une population de 24 millions d’habitants. Grâce à eux, les professionnels de la santé pourront traiter les tumeurs avec plus de précision, tout en épargnant les tissus normaux et les organes à risque. En outre, davantage de Nigériens atteints de cancer peuvent être traités sur place, sans avoir à se rendre à l’étranger pour être soignés.
« La présence de ces appareils dans notre pays améliorera considérablement la qualité de vie de la population nigérienne, car elle entraînera une diminution considérable des coûts de traitement et des évacuations sanitaires », a déclaré le Président du Niger, Abdourahamane Tchiani.
De meilleurs appareils
En 2021, le Niger a mis en service sa toute première installation de radiothérapie, le Centre national de lutte contre le cancer, après plus d’une décennie de préparatifs en collaboration avec l’AIEA, qui lui a apporté aide et expertise technique. Depuis son inauguration cette année-là, le Centre utilise un appareil à cobalt 60 et un simulateur classique pour soigner les malades du cancer. Toutefois, l’augmentation du nombre des cas de cancer a entraîné une hausse des besoins en matériel et en services. Par conséquent, l’AIEA a étoffé son assistance au Niger par l’intermédiaire de l’initiative Rayons d’espoir.
« Grâce à l’initiative Rayons d’espoir, l’AIEA entend répondre aux besoins urgents en matière de radiothérapie en apportant un appui technique, en renforçant les capacités et en fournissant des technologies de pointe », a indiqué Hua Liu, Directeur général adjoint de l’AIEA chargé du Département de la coopération technique, lors de la cérémonie d’inauguration du nouveau centre, en octobre.
« La radiothérapie, une technologie avancée, contribuera à sauver d’innombrables vies en améliorant le traitement des patients atteints de cancer ainsi qu’en renforçant la capacité du Niger à dispenser en temps voulu des soins ciblés et efficaces à ceux qui en ont besoin. »
Formation des professionnels de la santé
Non seulement l’AIEA a aidé le Niger à se procurer du matériel de radiothérapie, mais elle lui a également fourni un savoir-faire et une assistance pour y renforcer les compétences des soignants en médecine radiologique. Plus de 32 radio-oncologues, physiciens médicaux, manipulateurs en radiothérapie et infirmiers en oncologie travaillant au Centre national de lutte contre le cancer ont participé à des formations de l’AIEA.
« Depuis plus de 60 ans, nos radio-oncologues et nos physiciens médicaux travaillent en étroite collaboration avec les pays pour les aider à mettre sur pied et à développer des installations de radiothérapie. Nous avons notamment apporté notre savoir-faire en matière de conception, de choix, d’étude des caractéristiques et d’achat des appareils, ainsi que pour les activités de renforcement des capacités, la formation et l’assurance de la qualité », a déclaré May Abdel-Wahab, Directrice de la Division de la santé humaine de l’AIEA.
La force des partenariats
Si le nombre d’appareils de radiothérapie a augmenté de 18 % dans le monde depuis 2015, le rapport récemment publié par la Commission du Lancet Oncology sur la radiothérapie et la théranostique, dirigée par l’AIEA, montre que d’importantes pénuries subsistent.
L’aide apportée au Niger dans le cadre de l’initiative Rayons d’espoir arrive à point nommé pour un pays qui cherche à développer son infrastructure et ses services de soins anticancéreux.
« L’assistance de l’AIEA a également consisté à faciliter la conclusion d’un partenariat efficace entre le Niger et la Banque islamique de développement, qui a apporté une aide financière au pays pour l’acquisition du linac », a précisé Shaukat Abdulrazak, Directeur de la Division de l’Afrique de l’AIEA.
Dans le cadre de l’initiative Rayons d’espoir, les États‑Unis d’Amérique ont également soutenu le Niger en contribuant à l’achat de l’appareil de tomodensitométrie et à la formation des professionnels de la santé.
Le Forum Rayons d’espoir 2025 se déroulera le 30 juin et le 1er juillet 2025 à Addis‑Abeba (Éthiopie) et fera le point sur trois années d’avancées et d’actions en faveur de #CancerCare4All.
Source : https://www.iaea.org/fr/newscenter/news/des-progres-dans-le-traitement-du-cancer-au-niger
Société
Sénégal : Près de 200 migrants interceptés sur les côtes dans l’ouest du pays

La marine sénégalaise a intercepté 201 migrants ouest-africains dans l’ouest du pays, ont annoncé mercredi les autorités, alors que la traversée de l’océan Atlantique reste la route migratoire la plus populaire – et la plus meurtrière – de l’Afrique vers l’Europe.
L’opération a été menée par les marines sénégalaises basées à Foundiougne, dans la région de Fatick, dans l’ouest du Sénégal, a indiqué l’armée dans un communiqué mercredi. Soixante-neuf personnes ont été arrêtées sur terre, selon le communiqué, tandis que 132 autres ont été interceptées à bord d’une petite embarcation en bois, ou pirogue, dans le delta du Saloum, mardi soir.
Alors que la migration vers l’Europe est en baisse constante, la traversée de l’océan Atlantique entre l’Afrique de l’Ouest et les îles Canaries, en Espagne, a refait surface depuis 2020. Près de 47 000 personnes ont débarqué aux Canaries en 2024, soit une augmentation par rapport aux près de 40 000 personnes en 2023, selon les chiffres du ministère espagnol de l’Intérieur.
La traversée est l’une des plus meurtrières au monde. Bien qu’il n’y ait pas de bilan précis en raison du manque d’informations sur les départs d’Afrique de l’Ouest, l’association espagnole de défense des droits des migrants Walking Borders estime que les victimes se comptent par milliers rien que pour cette année.
Les personnes arrêtées mercredi sont de diverses nationalités ouest-africaines, dont plusieurs femmes et enfants, selon la DIRPA. Le delta du Saloum est un point de départ de plus en plus fréquent pour les migrants clandestins.
Si la plupart des migrants quittant le Sénégal sont de jeunes hommes, les travailleurs humanitaires des îles Canaries affirment qu’ils voient de plus en plus de femmes et d’enfants risquer leur vie.
L’année dernière, l’Union européenne a signé un accord de 210 millions d’euros avec la Mauritanie pour empêcher les passeurs de mettre à l’eau des bateaux à destination de l’Espagne. Pour l’instant, cet accord n’a eu que peu d’effet sur les arrivées de migrants.
Au Sénégal, les tentatives de voyage augmentent en hiver, car le changement de saison réduit l’intensité des vagues, mais les migrants choisissent de prendre le risque tout au long de l’année.
Les navires de migrants qui se perdent ou rencontrent des problèmes disparaissent souvent dans l’Atlantique, certains dérivant à travers l’océan pendant des mois jusqu’à ce qu’ils soient retrouvés dans les Caraïbes et en Amérique latine, ne transportant que des restes humains.
Jusqu’à récemment, cette route était principalement empruntée par des migrants originaires de pays d’Afrique de l’Ouest fuyant la pauvreté ou la violence. Mais depuis l’année dernière, des migrants originaires de pays lointains comme le Pakistan, le Bangladesh, le Yémen, la Syrie et l’Afghanistan embarquent de plus en plus souvent sur les bateaux de pêche utilisés pour atteindre l’archipel européen.
Source : https://fr.africanews.com/2025/07/11/pres-de-200-migrants-interceptes-au-large-du-senegal/
Société
Érythrée : Construction de trois barrages dans la région sud

Trois barrages ont été construits dans la sous-zone de Mai-Mne, située dans la région méridionale de l’Érythrée, pour un coût total de plus de 20 millions de nakfa, a annoncé jeudi le ministère de l’Information à Asmara.
Les travaux ont été réalisés grâce à une collaboration conjointe entre l’administration régionale du Sud et les forces de défense.
Les barrages, d’une capacité respective de 250 000, 85 000 et 75 000 mètres cubes, devraient contribuer de manière significative à l’approvisionnement en eau potable pour les populations et le bétail de la zone.
L’ingénieur Gebreselasie Semere, coordinateur du projet, a indiqué que l’objectif principal est de garantir une alimentation durable en eau potable pour le centre semi-urbain de Mai-Mne.
Ces infrastructures permettront également de soutenir le développement de l’agriculture irriguée.
Le lieutenant-colonel Abraham Haile, administrateur de la sous-zone, a souligné l’importance des barrages dans l’accès à l’eau potable et leur rôle dans l’avancement des programmes de développement.
Il a également salué les contributions des institutions gouvernementales et des populations locales dans la réalisation du chantier.
La sous-zone de Mai-Mne, qui comprend 76 villages, est située à environ 90 kilomètres au sud de la ville de Mendefera.
Source : https://fr.apanews.net/news/erythree-trois-barrages-construits-dans-la-region-sud/