Culture
Mali : Disparition d’Amadou Bagayoko, chanteur du célèbre duo « Amadou et Mariam »
Amadou Bagayoko, chanteur du duo de musiciens Amadou et Mariam, est mort à Bamako, vendredi 4 avril, à l’âge de 70 ans, ont annoncé sa famille et le ministre de la culture malien à l’Agence France-Presse (AFP). « Il était souffrant depuis un certain temps », a déclaré à l’AFP son beau-fils, Youssouf Fadiga.
Le duo s’était particulièrement fait connaître avec son titre Dimanche à Bamako et son album homonyme, produit par Manu Chao, paru en 2004, auréolé d’un prix lors des Victoires de la musique dans la catégorie musiques du monde, en 2005.
« Il ressentait une fatigue importante [et] a été transporté à la clinique. Il est décédé dans l’après-midi de façon subite à Bamako », a déclaré à l’AFP leur manager, Yannick Tardy, qui vit en France, après avoir eu Mariam au téléphone.
« Amadou ! On sera toujours ensemble… avec toi partout ou tu iras », a écrit Manu Chao dans une publication sur Instagram. « Mariam, Sam, toute la famille votre peine est ma peine. Je vous aime », a-t-il ajouté.
Amadou Bagayoko et Mariam Doumbia se sont rencontrés en 1976 à l’Institut des jeunes aveugles de Bamako. Ils avaient 21 et 18 ans. Lui est musicien, elle chanteuse, et ils partagent les mêmes goûts musicaux.
Une apparition aux JO de Paris
Le duo se produisait depuis les années 1980, mais il a dû attendre 2004 pour connaître un succès planétaire avec Dimanche à Bamako. Depuis, leurs chansons font régulièrement danser dans le monde entier. Suivront une collaboration avec Damon Albarn, leader de Blur et Gorillaz, sur le titre Sabali en 2008, des premières parties pour Coldplay en 2009 et U2 en 2011, des soirées caritatives avec Stevie Wonder en Côte d’Ivoire ou avec David Gilmour (Pink Floyd) à Londres.
Culture
Mali : La Nuit du Textile Africain se tiendra en septembre à Bamako

La 2e édition Nuit du Textile Africain, un événement majeur consacré à la création africaine devant se tenir les 16 et 17 mai 2025, est officiellement reportée au mois de septembre prochain dans la cité des caïmans. Ce report qualifié de stratégique a été rendu public à la faveur d’,un point presse tenue le 8 mai 2025 dans la salle Toumani Koné du CICB par la promotrice de cette sublime Nuit dédiée au textile malien et Continental, Mme Keita Marie Kaba en présence des autorités en charge de la Culture nationale.
Ce report s’inscrit dans une dynamique ambitieusement contextuelle mais aussi de faire de l’événement, une vitrine d’envergure nationale, continentale et internationale en harmonie avec les grands rendez-vous culturels en Afrique.
Selon la promotrice de l’évènement, Mme Keita Marie Kaba, 2025 a été proclamée Année de la Culture au Mali et au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES) par le Président de la Transition du Mali, président en exercice de l’AES, , Général Assimi GOITA. Conformément à cette décision du président Goïta, et aussi de la forte demande des participants nationaux et internationaux, au sortir des analyses positives, il a été jugé opportun et juste de reporter cette 2e édition »La Nuit
Un report stratégique pour un événement national et continental d’envergure
Tenir la Nuit du textile en septembre 2025 permettra aux organisateurs de mieux planifier ce grand rendez-vous annuel. Car elle marque l’année de la culture nationale et de l’espace AES. Elle marque aussi le 60e anniversaire de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI), acteur clé dans la défense des droits des créateurs africains. Cette conjonction historique donne une portée encore plus forte à l’édition 2025, en lien avec la protection des savoir-faire et de la création textile.
Selon Mme Keita Marie Kaba, le report de la deuxième édition »Nuit du Textile Africain » « traduit surtout une volonté de faire l’événement une grandiose sans égale. En septembre, l’édition 2025 vise à accueillir plus de 3000 visiteurs, contre environ 1500 en 2024. Grâce à des partenariats renforcés, un plan média ambitieux et l’intégration de nouveaux volets institutionnels et professionnels, l’événement s’apprête à franchir une nouvelle étape.
Entrepreneuriat textile et l’artisanat au cœur de l’édition 2025
« Cette année, La Nuit du Textile Africain souhaite mettre à l’honneur les acteurs du textile au Mali et en Afrique – artisans, teinturiers, tisserands, dessinateurs , commerçants – qui représentent les garants d’un savoir-faire ancestral et les piliers du renouveau industriel. Leur implication sera accrue lors du Village du textile, dans les expositions, les conférences, les défilés et les ventes. Plus de 100 stands d’exposition sont prévus et des dispositifs seront mis en place pour favoriser les ventes et les partenariats commerciaux.
L’entrepreneuriat sera au centre des activités grâce aux soutiens multiformes du ministère de l’Artisanat, de la Culture de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme et du ministère de l’Entrepreneuriat National, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle » précise la promotrice Marie Kaba.
Un soutien institutionnel élargi et stratégique
L’événement bénéficiera du soutien accru de plusieurs partenaires clés; Dans le domaine du textile, de l’entrepreneuriat, de l’agriculture et de l’artisanat, du commerce et bancaires etc. Des partenariats qui garantiront un accompagnement logistique, financier et technique pour faire de l’événement un succès.
Pour le Mobilisation des talents et des professionnels du secteur. L’édition de septembre permettra d’attirer une plus grande diversité de participants. Plus de 20 stylistes et créateurs maliens et africains attendus.

Des dizaines d’artisans et d’acteurs du domaine du textile au Mali
Une cinquantaine de mannequins professionnels, des entreprises et start-ups de l’écosystème de l’artisanat et de l’art, des incubateurs et fonds d’investissement dans l’agriculture et en création locale.
La NTA 2025 sera aussi une vitrine pour la formation.
Porté par la styliste Marie Kaba, l’événement mettra également les projecteurs sur l’Institut des Arts et Métiers de la Mode de Bamako, un centre de formation de référence dans le domaine du stylisme, de la confection, de la communication et du business dans l’industrie de la mode. Cet institut s’inscrira comme une plateforme durable de transmission, de professionnalisation et d’innovation.
Une plateforme unique pour l’Afrique et pour l’avenir de la Mode en Afrique
La Nuit du Textile Africain en septembre 2025 se positionne comme un rendez-vous phare des industries culturelles et créatives africaines. Il s’agit de célébrer, promouvoir et projeter l’identité textile du continent, dans une perspective de développement durable et d’émergence économique.
Selon Mme Keita Marie Kaba, la promotrice de La Nuit du Textile Africain, un grand sens des responsabilités et une conviction profonde que « je prends la parole aujourd’hui pour vous faire part d’une décision stratégique, et surtout porteuse de promesses: initialement prévue pour les 16 et 17 mai 2025, La Nuit du Textile Africain, est officiellement reportée à septembre 2025 .Cette décision n’est pas un recul, mais un grand pas vers une édition encore plus ambitieuse, plus représentative et plus impactante, comme vous et moi, nous rêvons certainement d’une NTA à la hauteur de la richesse de notre patrimoine culturelle, textile et de la place que le Mali entend occuper dans l’industrie de la mode africaine« .
Rappelons 2025 n’est pas une année comme les autres, c’est une année dédiée culturelle par le président de la Transition, le général d’armée Assimi GOITA. Elle a été proclamée Année de la Culture au Mali et au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES). C’est un moment unique, où toutes les énergies convergent pour célébrer nos identités, nos arts, nos talents. En tenant notre événement en septembre, La Nuit du Textile Africain s’inscrit pleinement dans cette dynamique culturelle continentale, dixit Marie Kaba.
Cependant, le mari du promotrice, maître Kaba Keita, rappelle que le Septembre 2025 marquera également le 60e anniversaire de l’OAPI, l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle. À travers elle, nous voulons rendre hommage à toutes celles et ceux qui créent, innovent et préservent les savoir-faire textiles africains. Cette coïncidence symbolique donne une dimension encore plus forte à notre événement.

Le thème retenu de cette année est « Textiles africains: impacts culturels et économiques est plus que jamais d’actualité« . En 2025, nous voulons mettre à l’honneur les acteurs maliens du textile, des artisans aux stylistes, en passant par les tisserands, teinturiers et commerçants.
Ce sont eux, les piliers silencieux mais puissants de notre économie culturelle. Ce sont eux qui porteront cette édition 2025. Ce sont eux qui seront mis en lumière, valorisés, célébrés, à travers le Village du Textile, les expositions, les conférences, les défilés, mais aussi à travers des opportunités concrètes de marché et de réseautage.
« Cette annonce de report de La Nuit du Textile Africain est un tremplin. Ce n’est pas une pause. C’est un engagement pour une édition à la hauteur des ambitions du Mali et de l’Afrique. Une édition qui affirmera que le textile n’est pas un art marginal, mais un cœur battant de notre culture, de notre économie, de notre identité collective. Un choix de maturité. Il nous permet de préparer une édition plus solide, plus porteuse, plus représentative des aspirations de toute une génération d’artisans, de créateurs, de jeunes talents« , martele Mme Keita.
En conclusion, elle invite à considérer cette édition comme un projet collectif pour notre pays, pour notre région, pour notre continent. Un projet de culture, de développement, d’excellence. Et invite toutes et tous à rejoindrez dans cette aventure renouvelée. À porter ensemble les couleurs du textile africain, et faire le mois de septembre 2025 un moment d’histoire, de transmission et d’impact.
Culture
Tunisie: Près de 11 800 pièces archéologiques restituées par les États-Unis

Un important lot de pièces archéologiques, principalement issues de l’époque romaine, a été officiellement restitué à la Tunisie ce lundi 21 avril par l’université de Géorgie, aux États-Unis. Conservées depuis plus de trois décennies hors de leur pays d’origine, ces pièces étaient censées être temporairement prêtées dans le cadre de projets de coopération scientifique.
C’est l’Institut national du patrimoine (INP) qui a accueilli ce lot d’exactement 11 795 pièces archéologiques à Tunis. Un retour rendu possible après un an de démarches diplomatiques et d’échanges de courriers entre les autorités tunisiennes et américaines.
Ces pièces avaient été prêtées en 1990 dans le cadre d’accords de coopération scientifiques entre la Tunisie et des institutions universitaires américaines. Elles étaient notamment destinées à être étudiées, sous condition de restitution. Cette condition n’avait jamais été respectée jusqu’à présent.
Une deuxième restitution prévue
Selon Tarek el Bakkouch le directeur général de l’INP, ce retour est composé de 3 460 pièces de monnaie en bronze, de 2 715 objets en ivoire, de bijoux, d’accessoires et d’outils de la vie quotidienne, ainsi que de 2 825 pièces de verre, de céramique et de métal. Le directeur de l’INP révèle qu’une nouvelle opération de restitution aura lieu le 25 avril, composée de 3 852 pièces, principalement des monnaies de bronze conservées cette fois-ci au Randolph Collège dans l’État de Virginie.
Un communiqué du ministère tunisien des Affaires culturelles précise que ces vestiges ont été mis à jour lors de fouilles archéologiques menées à Carthage entre 1980 et 1990, avec la participation de douze missions européennes et nord-américaines.
Durant cette période, des centaines de pièces ont été exportées à l’étranger pour être étudiées – notamment vers la France, l’Italie, les États-Unis et le Canada. Toutes étaient envoyées « pour études sous réserves de restitution ». Aujourd’hui, la Tunisie entend bien retrouver tous ces vestiges temporairement prêtés.
Culture
Zimbabwe : Une exposition d’artistes explore l’héritage colonial de Cecil Rhodes à Oxford

Cent-dix sculptures réalisées par des artistes zimbabwéens vont être exposées dans la prestigieuse université anglaise d’Oxford, à l’issue d’un concours organisé par le Chitungwiza Art Centre et l’Oxford Zimbabwe Arts Partnership.
Ces sculptures illustrent l’oppression des peuples africains pendant la domination coloniale britannique sur le continent, dans une exposition destinée à explorer l’héritage colonial de Cecil John Rhodes.
Administrateur colonial de l’ancienne Rhodésie, à laquelle il a donné son nom, Rhodes a fait fortune dans l’exploitation de l’or et des diamants à la fin du 19e siècle, en s’emparant des terres des populations locales.
Aujourd’hui, le spectre de l’homme d’affaires britannique plane toujours sur l’Afrique australe comme sur l’université d’Oxford, dont il fut diplômé.
À Oxford, une bourse d’études porte son nom et des monuments à sa mémoire se dressent à plusieurs endroits du campus, malgré des appels à les retirer.
Parmi les oeuvres exposées, la pièce maîtresse sera sans aucun doute ‘Blindfold Justice’ (« Justice aux yeux bandés »), réalisée par l’artiste zimbabwéen de 34 ans Wallace Mkankha, lauréat du concours.
« Ce concours va stimuler notre activité. Les acheteurs étrangers verront désormais nos œuvres et achèteront directement aux artistes », a-t-il déclaré.
Le Zimbabwe, dont le nom signifie “maison de pierre”, utilise depuis longtemps la sculpture sur pierre pour raconter son histoire.
Malgré les pillages et les tentatives d’effacement sous l’ère coloniale, l’artisanat a survécu et s’est développé à l’échelle internationale, après l’accession du pays à l’indépendance en 1980.
La demande de sculptures et d’œuvres d’art locales a tout de même diminué au cours des dernières décennies.
« Les choses sont devenues très difficiles quand nous avons repris nos terres aux Blancs », explique Tendai Gwaravaza, du Chitungwiza Art Centre.
« Ce qui s’est passé, c’est que beaucoup de nos clients étaient des amis des fermiers, et c’est de là qu’est venu le problème. La seule solution qui s’offre à nous est donc de sortir de chez nous pour faire du marketing et vendre nos sculptures. Si nous ne le faisons pas nous-mêmes, personne ne le fera pour nous. »
Pour les organisateurs, cette exposition est donc l’occasion de mettre en lumière l’injustice de la domination coloniale, tout en faisant connaître à un plus large public l’art du Zimbabwe.
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