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Économie

Maroc : Le premier ministre Aziz Akhannouch fixe les priorités budgétaires pour 2026-2028

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Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a défini les grandes orientations de la programmation budgétaire triennale pour la période 2026-2028. Dans une circulaire adressée aux ministres, secrétaires d’État et hauts responsables, il a mis en avant l’importance de deux éléments structurants pour l’élaboration des budgets futurs : les données du septième recensement général de la population et de l’habitat, ainsi que la préparation du Maroc à accueillir, aux côtés de l’Espagne et du Portugal, la Coupe du monde 2030.

Selon le Chef du gouvernement, cette édition du recensement revêt une importance particulière, car elle intervient dans un contexte marqué par le déploiement d’importants chantiers sociaux. L’État vise, en effet, à affiner le ciblage des politiques publiques en s’appuyant sur des données précises et actualisées, permettant ainsi de renforcer l’efficacité des stratégies de lutte contre la pauvreté, d’améliorer l’accès au logement et de développer des politiques éducatives adaptées aux besoins de la population.

Un engagement en faveur de l’État social

En outre, cette approche, fondée sur l’actualisation des données permettra ainsi d’enrichir le système de ciblage des aides publiques, garantissant une meilleure allocation des ressources en fonction des besoins réels des citoyens. L’objectif est clair : renforcer l’efficacité des politiques de réduction de la pauvreté multidimensionnelle, améliorer les conditions de vie et optimiser les stratégies en matière d’éducation, d’accès au logement et d’emploi.

S’agissant des priorités pour les trois prochaines années, le gouvernement réaffirme son engagement à poursuivre la mise en œuvre du chantier Royal relatif à la protection sociale. Aziz Akhannouch insiste en effet sur la nécessité de garantir la pérennité de ce système, en veillant à son financement durable et à l’adaptation de ses mécanismes de gestion aux évolutions socio-économiques. Cette démarche s’accompagnera d’une réforme en profondeur du secteur de la santé, conciliant impératifs de viabilité des systèmes d’assurance maladie obligatoire et exigences d’un accès équitable à des soins de qualité.

Réformes structurelles du système de santé

Le gouvernement prévoit ainsi l’activation des groupements sanitaires territoriaux, la mise en place de la Haute Autorité de Santé, ainsi que le déploiement de l’Agence marocaine des médicaments et produits de santé et de l’Agence marocaine du sang et de ses dérivés. Le cadre législatif évoluera en parallèle, à travers la poursuite de l’application des dispositions de la loi-cadre n°06.22 relative à la refonte du système national de santé. L’accent sera mis également sur l’amélioration de l’offre de soins, le renforcement du maillage hospitalier et la valorisation des ressources humaines du secteur, en concertation avec les partenaires sociaux.

Priorité à l’éducation et la formation professionnelle

Dans le même esprit, la réforme du système éducatif demeure au cœur des priorités gouvernementales. Considéré comme un levier stratégique pour la formation du capital humain et l’ancrage des valeurs citoyennes, ce chantier est pensé dans une approche globale visant à garantir la convergence des politiques sectorielles. Le gouvernement entend ainsi optimiser l’investissement pour la transformation du système de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, en impliquant activement l’ensemble des acteurs concernés.

Parallèlement, le développement de la formation professionnelle constitue un autre axe majeur de cette vision, avec l’adoption d’une méthodologie concertée entre les différents intervenants. L’objectif est d’adapter l’offre de formation aux besoins du marché du travail, en prenant en compte les spécificités territoriales et les évolutions des secteurs économiques. Une restructuration en profondeur du dispositif de formation professionnelle sera menée pour accroître son attractivité et son efficacité, tout en renforçant le rôle du secteur privé dans ce domaine.

Un nouveau modèle universitaire

Dans cette dynamique de transformation, l’enseignement supérieur n’est pas en reste. Le gouvernement ambitionne de faire émerger un modèle universitaire aligné sur les standards internationaux. Il est prévue dans ce sens de mettre en œuvre les réformes structurantes issues du plan national pour l’accélération de la transformation du système de l’enseignement supérieur dans le but de promouvoir l’excellence académique et scientifique, renforcer la gouvernance des établissements et stimuler l’innovation.

Accès au logement et lutte contre la précarité

Sur le plan social, comme l’amélioration des conditions de vie des citoyens passe également par l’accès à un logement décent. Le gouvernement poursuivra le déploiement du programme d’aide financière directe aux acquéreurs de logements, destiné à faciliter l’accès des ménages à revenus modestes et de la classe moyenne à la propriété, tout en réduisant le déficit en logements. Dans cette optique, l’accélération du programme «Villes sans bidonvilles» sera également une priorité.

Gestion de la ressource hydrique : une priorité stratégique

Notons que la question de l’eau figure également parmi les défis majeurs que le Maroc entend relever avec une approche proactive. Conscient des risques liés au stress hydrique, le gouvernement s’engage à accélérer la mise en œuvre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027. L’accent sera ainsi mis sur le renforcement des infrastructures hydriques, la construction de nouveaux barrages et la modernisation des réseaux de distribution. Aziz Akhannouch insiste par ailleurs sur l’importance d’une gouvernance efficace dans la gestion des ressources hydriques. C’est dans ce sens qu’une stratégie intégrée sera déployée, articulée autour de trois axes : l’optimisation des ressources conventionnelles grâce à la construction de barrages et la préservation des nappes phréatiques, le développement des ressources non conventionnelles via le dessalement de l’eau de mer et la réutilisation des eaux usées traitées, et enfin, une meilleure gestion de la demande en eau, notamment par la réduction des pertes et la lutte contre le gaspillage.

La Coupe du monde 2030, un levier de développement

En parallèle, le gouvernement entend capitaliser sur la dynamique enclenchée par l’attribution de l’organisation de la Coupe du monde 2030 au Maroc, en partenariat avec l’Espagne et le Portugal. Cet événement constitue selon le Chef de gouvernement, un véritable levier de développement, mettant en lumière les infrastructures modernes du Royaume et son attractivité croissante sur la scène internationale. Toutefois, l’accueil de cette compétition de renommée mondiale constitue un défi d’envergure, nécessitant une mobilisation collective et une coordination rigoureuse entre les différentes parties prenantes. Une approche intégrée sera donc adoptée afin d’assurer la convergence des initiatives et la synchronisation des actions, en vue d’accélérer la réalisation des projets stratégiques liés à cet événement.

Relance économique et attractivité des investissements

Sur le volet économique, le gouvernement poursuivra la mise en œuvre du Pacte national pour l’investissement, qui, conformément aux Hautes orientations royales, insuffle une nouvelle dynamique à l’investissement privé à travers l’ensemble du territoire. Selon le chef de l’exécutif, les réformes engagées commencent déjà à porter leurs fruits, renforçant l’attractivité du Maroc auprès des investisseurs nationaux et internationaux.

Enfin, la question de l’emploi demeurera au cœur des préoccupations gouvernementales. L’exécutif s’engage en effet à faire de la création d’emplois stables et de qualité un indicateur central de l’efficacité des politiques publiques. À travers des investissements à forte valeur ajoutée et le déploiement de stratégies sectorielles adaptées, le gouvernement ambitionne d’impulser une nouvelle dynamique au marché du travail.

La période 2026-2028 s’annonce donc déterminante, marquée par des défis majeurs qui nécessitent une gestion rigoureuse et une planification stratégique. Dans un contexte international en perpétuelle mutation et face aux attentes croissantes des citoyens, le gouvernement est appelé à conjuguer réformes structurelles, investissements ciblés et mesures d’accompagnement pour garantir une croissance inclusive et durable.

Source : https://lematin.ma/nation/akhannouch-fixe-les-priorites-budgetaires-du-maroc-pour-2026-2028/269626

Économie

Burkina Faso : 33 milliards de FCFA obtenus sur le marché financier de l’UEMOA

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Pour faire face aux besoins de financement de son budget, le Burkina Faso a levé avec succès le mercredi 18 juin 2025 sur le marché financier de l’UEMOA la somme de 32,999 milliards de FCFA à l’issue de son émission d’adjudication simultanée de bons assimilables du trésor de 364 jours et d’obligations assimilables du trésor de 3, 5 et 7 ans.

L’émetteur a mis en adjudication la somme de 30 milliards de FCFA. En réponse, les investisseurs lui ont fait des soumissions globales de 39,529 milliards de FCFA. Ce qui correspond à un taux de couverture du montant mis en adjudication de 131,77%.

Le montant des soumissions retenu est de 32,999 milliards de FCFA et celui rejeté à 6,530 milliards de FCFA. Ce qui donne un taux d’absorption de 83,48%.

Les investisseurs dont les soumissions ont été retenues, se retrouveront avec un rendement moyen pondéré de 9,26% pour les bons, 8,01% pour les obligations ayant une durée de 3 ans, 8,45% pour celles de 5 ans et 8,31% pour celles de 7 ans.

Les autorités burkinabés comptent rembourser les bons émis le premier jour ouvré suivant la date d’échéance fixée au 17 juin 2026. Quant au paiement des intérêts, il se fera d’avance et précompté sur la valeur nominale de ces bons.

Le remboursement du capital des obligations s’effectuera le premier jour ouvré suivant la date d’échéance fixée au 19 juin 2028 pour celles de 3 ans, au 19 juin 2030 pour celles de 5 ans et au 19 juin 2032 pour celles de 7 ans. Le paiement des intérêts sera annuel sur la base du taux de 6% pour les obligations de 3 ans, 6,20% pour celles de 5 ans et 6,40% pour celles de 7 ans et ce, dès la fin de la première année.

Source : https://www.lejecos.com/Le-Burkina-Faso-leve-33-milliards-de-FCFA-sur-le-marche-financier-de-l-UEMOA_a29060.html

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Économie

Bénin : Le FMI approuve un nouveau décaissement de 90 millions de dollars

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Les fonds soutiendront les réformes et l’agenda climatique. Ce décaissement est motivé par des réformes budgétaires exemplaires, une croissance record et des avancées notables dans la stratégie climatique du Bénin.

Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé le mercredi 18 juin 2025, la sixième revue des programmes appuyés par la Facilité élargie de crédit (FEC) et la Facilité de financement élargie (FFE) ainsi que la troisième revue du programme climatique RSF (Resilience and Sustainability Facility). A la clé, un décaissement immédiat de 90 millions de dollars.

Il porte le soutien total du Fonds au Bénin à plus de 623 millions de dollars depuis juillet 2022. Selon l’institution, cette décision se justifie par la solidité des réformes menées par Cotonou qui a notamment atteint, avec un an d’avance, l’objectif communautaire de déficit budgétaire fixé à 3% du PIB dans l’espace UEMOA. Une performance saluée par l’institution, qui met en avant une forte mobilisation des recettes domestiques et une gestion rigoureuse des dépenses sociales prioritaires.

Elle indique que la croissance économique s’est nettement accélérée pour atteindre 7,5% en 2024 — un record pour le pays — et devrait rester robuste dans les années à venir. Cette dynamique est notamment portée par l’essor de la zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ), même si les importations liées à ce projet ont temporairement creusé le déficit courant. Mais selon le FMI, cette situation devrait progressivement se résorber à mesure que les exportations industrielles augmentent.

Sur le front climatique, les autorités béninoises ont avancé sur plusieurs chantiers : adoption de nouvelles réglementations sur la gestion des ressources en eau, la construction, les énergies renouvelables, et révision du cadre tarifaire de l’électricité pour renforcer la viabilité financière du secteur. Ces réformes arrivent alors que le pays déploie sa stratégie climatique qui vise à attirer les financements verts, notamment à travers l’élaboration d’une taxonomie climatique nationale.

Pour Kenji Okamura, directeur général adjoint du FMI, « les efforts du Bénin ont produit des résultats concrets : une croissance soutenue, une confiance accrue des marchés, et un appui continu des partenaires au développement ». Il appelle néanmoins le pays à « rester vigilant face aux risques extérieurs », à maintenir le cap des réformes et à renforcer les politiques d’inclusion sociale et de soutien aux PME.

Enfin, la soutenabilité de la dette reste un axe d’attention. Le Fonds encourage le gouvernement à poursuivre le rééquilibrage vers la dette domestique, tout en limitant les risques de refinancement. La gestion proactive de la dette, conjuguée à la transparence budgétaire, devrait permettre de maintenir la confiance des investisseurs, espère l’institution de Bretton Woods.

Source : https://www.agenceecofin.com/actualites-finance/1906-129350-benin-le-fmi-approuve-un-nouveau-decaissement-de-90-millions

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Niger : L’État nationalise Somair et rompt avec le groupe français Orano

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Les nouvelles autorités nigériennes ont annoncé jeudi la nationalisation de la Somaïr, filiale du géant français de l’uranium Orano. Le site était contrôlé par le Niger depuis décembre 2024

C’est l’épilogue logique du bras de fer entre la France et le Niger au sujet des contrats d’exploitation minière. Le conseil des ministre a annoncé jeudi la nationalisation de la Société des mines de l’Aïr (Somaïr).

La Somaïr exploite les gisements d’uranium dans la région d’Arlit. Orano, la société française (ex-Areva) est actionnaire à 63,40% et l’Etat du Niger à 36,60%.

Selon la RTN (télévision publique du Niger), l’État du Niger a décidé de nationaliser la Somaïr “face au comportement irresponsable, illégal et déloyal d’Orano, société détenue par l’État français, un État ouvertement hostile au Niger”. La télévision nationale précise que les détenteurs d’actions bénéficieraient d’une indemnité de compensation mais que la société est désormais propriété de l’Etat.

Les autorités nigériennes reprochent à l’opérateur français Orano le non-respect des clauses contractuelles dans le partage de la production de l’uranium, ainsi que le départ des employés expatriés après le coup d’État de 2023 suivi par la déconnexion de la Somaïr du réseau informatique d’Orano.

Le Niger veut contrôler son secteur minier

Le contrôle des ressources minières est un des points de tension entre les nouvelles autorités du Niger et la France. En juin 2024, Niamey annonçait la rupture des accords miniers entre le Niger et la France, retirant à Orano le permis d’Imouraren, une des plus importantes mines d’uranium du Niger.

En décembre 2024, la société française Orano actait la perte du contrôle opérationnel de ses trois filiales minières dans le pays: le gisement d’Imouraren, la mine de Cominak et celle de la Somaïr. 

Le groupe français, majoritaire à plus de 60 % dans ces filiales, avait alors engagé plusieurs procédures d’arbitrage international contre l’État du Niger.

Source : https://trt.global/fran%C3%A7ais/article/2d3e5fbc4796

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