Économie
Afrique du Sud : 4,7 milliards d’euros pour soutenir la transition énergétique et la production de vaccins
L’Union européenne a annoncé jeudi un plan d’investissement de 4,7 milliards d’euros en Afrique du Sud, visant à soutenir la transition énergétique verte et la production de vaccins. Ce programme s’inscrit dans le cadre d’un sommet bilatéral historique entre l’UE et le pays africain, premier du genre en sept ans.
Lors de ce sommet au Cap, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a souligné l’importance de cette initiative. « Nos deux unions sont nées dans les profondeurs du conflit et de la souffrance. Aujourd’hui, nous annonçons ensemble un programme d’investissement visant à mobiliser 4,7 milliards d’euros en Afrique du Sud », a-t-elle déclaré, mettant en avant la nécessité de renforcer la coopération internationale.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a également insisté sur la nécessité d’une coopération renforcée pour défendre des valeurs communes : « C’est le moment de travailler ensemble pour défendre ce en quoi nous croyons, la démocratie, l’État de droit, y compris le respect du droit international et du droit humanitaire international », a-t-il ajouté.
Cette annonce intervient alors que les tensions commerciales avec l’administration Trump s’intensifient. Le président américain a récemment menacé d’imposer des droits de douane de 200 % sur le vin, le champagne et les spiritueux européens. En réponse, Ursula von der Leyen a affirmé que l’UE était prête à défendre ses intérêts, tout en restant ouverte à des négociations avec les États-Unis.
Le plan d’investissement s’inscrit également dans un contexte de rapprochement économique entre l’UE et l’Afrique du Sud, qui est déjà le principal partenaire commercial de l’Union européenne en Afrique subsaharienne. La moitié de cet investissement sera consacrée à soutenir la transition de l’Afrique du Sud d’une économie basée sur le charbon vers des sources d’énergie plus écologiques. L’UE met l’accent sur la coopération avec des pays comme l’Afrique du Sud, alors que d’autres puissances, comme la Chine et les États-Unis, réorientent leurs priorités économiques.
Ainsi, l’Union européenne cherche à renforcer son partenariat avec l’Afrique du Sud tout en se positionnant comme un acteur clé dans la lutte contre le changement climatique et dans la promotion de l’énergie verte à l’échelle mondiale.
Source : https://fr.africanews.com/2025/03/13/lue-va-investir-47-milliards-deuros-en-afrique-du-sud/
Économie
Sénégal : La production pétrolière de Sangomar dépasse les 47 millions de barils
La montée en puissance des projets Sangomar et GTA a dopé les exportations sénégalaises et réduit le déficit commercial de plus de 730 milliards FCFA en 2024.
Le champ pétrolier de Sangomar a produit 47,09 millions de barils depuis son entrée en service en juin 2024, tandis que le projet gazier GTA (Grand Tortue Ahmeyim) a exporté 2,18 millions de mètres cubes de gaz naturel liquéfié (GNL) en treize cargaisons, selon les données publiées par le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines.
Un moteur pour les exportations
La production de Sangomar, commercialisée à hauteur de 46,07 millions de barils répartis sur 48 cargaisons, a généré en 2024 des ventes estimées à 464,6 milliards FCFA, ont précisé les autorités sénégalaises. Ces exportations ont contribué à une hausse de 21,3 % des ventes extérieures du pays, selon la « Note d’analyse du commerce extérieur » de juillet 2025.
Pour le seul mois d’octobre 2025, trois cargaisons — SAN046, SAN047 et SAN048 — ont été chargées pour un volume total de 2,92 millions de barils.
Le gaz naturel liquéfié, nouvel atout stratégique
Le projet GTA, dont le premier puits a été ouvert fin décembre 2024, a débuté la production de GNL le 9 février 2025. Au 31 octobre, le volume cumulé atteint 2,31 millions de mètres cubes standard, dont 2,18 millions commercialisés à travers treize cargaisons.
Durant le mois d’octobre, trois cargaisons supplémentaires ont été livrées (GTA-2025-011 à GTA-2025-013), représentant 0,5 million de mètres cubes. Le projet a également produit 0,89 million de barils de condensat, dont 0,71 million déjà exporté.
Un effet immédiat sur la balance commerciale
L’exploitation des hydrocarbures a permis au Sénégal d’alléger sensiblement son déficit commercial, passé de 3 983,9 milliards FCFA en 2023 à 3 252,3 milliards en 2024, soit une amélioration de 731,5 milliards FCFA.
Les exportations totales se sont établies à 3 909,1 milliards FCFA contre 3 223,9 milliards un an plus tôt, portées par le pétrole brut, l’or (588,5 milliards FCFA) et les produits pétroliers raffinés (791,9 milliards FCFA).
Les ventes vers l’Europe et l’Asie ont fortement progressé, respectivement de 34,1 % et 47,2 %, stimulées par la demande en hydrocarbures et produits miniers. Les importations, quant à elles, ont légèrement reculé de 0,6 %, à 7 161,4 milliards FCFA, sous l’effet d’une baisse des achats de pétrole brut et de la chute des prix mondiaux.
Vers une transformation structurelle
Selon le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, ces performances confirment la transformation structurelle de l’économie sénégalaise, désormais positionnée parmi les nouveaux producteurs d’hydrocarbures d’Afrique de l’Ouest.
À l’échelle régionale, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a également enregistré une amélioration de ses comptes extérieurs, avec un déficit courant ramené à 6,3 % du PIB en 2024 contre 9,6 % l’année précédente.
Économie
Sénégal : Le gouvernement annonce une baisse prochaine des prix de l’énergie
Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a annoncé une réduction prochaine des tarifs de l’électricité, du carburant et du gaz. Cette décision s’inscrit dans une volonté d’alléger le coût de la vie et de renforcer la stabilité sociale dans un contexte de hausse du pouvoir d’achat difficile pour de nombreux ménages.
Lors de la cérémonie d’installation du Comité de pilotage du Pacte national de stabilité sociale, le chef du gouvernement a précisé qu’une commission inter-ministérielle travaille depuis plusieurs mois sur cette question. « Les prix de l’énergie seront revus à la baisse dans les jours à venir », a-t-il déclaré, tout en soulignant que cette mesure découle d’un travail préparatoire engagé depuis huit mois par le ministère de l’Énergie et ses partenaires.
Cette annonce intervient à un moment où la grogne monte chez les consommateurs, particulièrement autour du système prépayé d’électricité « Woyofal », accusé de facturations excessives. Les associations de défense des consommateurs réclamaient depuis plusieurs semaines une révision des tarifs.

Le gouvernement justifie cette orientation par la montée en puissance des productions nationales de pétrole et de gaz, issues notamment des projets Sangomar et GTA (Grand Tortue Ahmeyim). En septembre 2025, trois cargaisons issues du champ Sangomar ont déjà été exportées, représentant près de 2,9 millions de barils, tandis que la production annuelle attendue s’élève désormais à 34,5 millions de barils. Deux cargaisons de gaz naturel liquéfié ont également quitté les côtes sénégalaises, soit environ 336 000 m³.
Ces résultats marquent une étape importante pour le Sénégal, qui ambitionne de devenir un acteur énergétique majeur en Afrique de l’Ouest. Pour Ousmane Sonko, il s’agit désormais de traduire cette richesse en retombées concrètes pour les citoyens : « Nos ressources doivent servir à améliorer le quotidien des Sénégalais », a-t-il insisté.
Reste à connaître le calendrier précis et l’ampleur réelle de cette baisse des prix, qui suscite déjà de fortes attentes au sein de la population. Pour beaucoup, cette décision pourrait constituer un premier test de la capacité du gouvernement à transformer la manne pétrolière et gazière en bénéfice social durable.
Économie
Guinée : Signature des accords relatifs au transport maritime du minerai de fer
La Guinée a franchi une étape majeure pour le projet Simandou le mercredi 22 octobre 2025, avec la signature des accords relatifs au transport maritime du minerai de fer, a appris APA de source officielle.
La cérémonie s’est déroulée au Petit Palais de la Présidence, sous la présidence de Djiba Diakité, Président du Comité Stratégique de Simandou et Ministre Directeur de Cabinet de la Présidence. Étaient également présents le Ministre Secrétaire Général de la Présidence, le Général Amara Camara, ainsi que les partenaires industriels Rio Tinto/Simfer, le Winning Consortium Simandou (WCS) et Baowu.
Ces accords permettront la création de sociétés chargées du transport du minerai depuis les quais de Morebaya, avec des infrastructures modernes visant à renforcer l’efficacité du projet.
Djiba Diakité a souligné que ces contrats constituent également un cadre de coopération entre la Guinée et ses partenaires internationaux. Il a rappelé que la transformation locale du minerai demeure une priorité, avec la finalisation des études pour la construction d’une aciérie prévue deux ans après le début de la production.

Les représentants de Rio Tinto/Simfer, WCS et Baowu ont salué la coordination avec l’État guinéen et le soutien du président Mamadi Doumbouya, qu’ils ont jugé déterminant pour l’avancement du projet.
Le projet Simandou comprend deux gisements de minerai de fer, un chemin de fer de 650 km reliant les sites miniers au port de Morebaya, trois quais portuaires et une future aciérie pour la transformation locale.
Le projet prévoit également de favoriser l’emploi des Guinéens, le recours aux entreprises locales et la formation professionnelle à travers l’initiative « Simandou Academy ».
Le démarrage de l’exploitation du minerai est attendu avant la fin de l’année 2025.
Source : https://fr.apanews.net/business/guinee-des-accords-pour-le-transport-du-minerai-de-fer-de-simandou/