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Économie

Afrique : L’ONU débloque 110 millions USD pour compenser la baisse des financements

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L’Organisation des Nations Unies a annoncé jeudi le déblocage de 110 millions de dollars en vue de compenser « la baisse précipitée » des financements consacrés à l’aide humanitaire à l’échelle mondiale, particulièrement en Afrique.

Les fonds d’urgence débloqués par l’ONU, à hauteur de 110 millions de dollars provenant du Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires (CERF), visent à renforcer l’assistance vitale dans dix des crises les plus sous-financées et négligées, notamment en Afrique, en Asie et en Amérique latine, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
« Pour les pays frappés par les conflits, le changement climatique et les troubles économiques, les réductions brutales de financement ne signifient pas que les besoins humanitaires disparaissent », a souligné Tom Fletcher, coordonnateur des secours d’urgence et chef d’OCHA, dans un communiqué.

Un tiers des fonds alloués sera destiné à soutenir la réponse humanitaire au Soudan, plongé dans une guerre civile depuis avril 2023 et actuellement en proie à la pire crise humanitaire mondiale, ainsi qu’au Tchad voisin qui accueille un grand nombre de réfugiés fuyant les violences. Les fonds seront également répartis entre des pays comme l’Afghanistan, la République centrafricaine, le Honduras, la Mauritanie, le Niger, la Somalie, le Venezuela et la Zambie, précise l’ONU.

En 2025, plus de 300 millions de personnes dans le monde devraient dépendre de l’aide humanitaire, mais les financements diminuent chaque année. « Les niveaux de cette année devraient atteindre un niveau historiquement bas », a averti l’OCHA.

Actuellement, seuls 5 % des fonds nécessaires, soit environ 45 milliards de dollars pour venir en aide à 185 millions de personnes, ont été reçus, créant ainsi un déficit de plus de 42 milliards de dollars.

Le Fonds d’urgence de l’ONU alloue des ressources pour les situations d’urgence sous-financées, deux fois par an. En décembre 2024, 110 millions de dollars avaient déjà été débloqués pour soutenir plus de 3 millions de personnes dans des situations d’urgence sous-financées dans des pays comme le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, l’Éthiopie, Haïti, le Malawi, le Mali, le Mozambique, le Myanmar et le Yémen.

Depuis sa création en 2005, le CERF a débloqué près de 9,6 milliards de dollars pour répondre aux besoins humanitaires dans plus de 110 pays et territoires. Cependant, selon l’ONU, les récentes réductions de financement créent une crise de financement mondiale qui menace la vie de millions d’enfants.

« Des millions d’enfants sont touchés par les conflits, doivent être vaccinés contre des maladies mortelles telles que la rougeole et la polio, et doivent être éduqués et maintenus en bonne santé », a déclaré Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a également averti que les réductions de financement, en particulier le gel des versements américains décidés par l’administration Trump, menacent les progrès réalisés dans la lutte contre la tuberculose, la maladie infectieuse la plus mortelle au monde.

Selon l’agence onusienne, les efforts mondiaux de lutte contre la tuberculose ont permis de sauver plus de 79 millions de vies au cours des deux dernières décennies. Toutefois, ces avancées sont désormais menacées par les coupes budgétaires, Washington ayant traditionnellement fourni environ 200 à 250 millions de dollars par an pour lutter contre cette maladie.

Source : https://fr.apanews.net/society/humanitaire-lonu-debloque-110-millions-de-dollars-pour-compenser-les-coupes/

Économie

Burkina Faso : 33 milliards de FCFA obtenus sur le marché financier de l’UEMOA

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Pour faire face aux besoins de financement de son budget, le Burkina Faso a levé avec succès le mercredi 18 juin 2025 sur le marché financier de l’UEMOA la somme de 32,999 milliards de FCFA à l’issue de son émission d’adjudication simultanée de bons assimilables du trésor de 364 jours et d’obligations assimilables du trésor de 3, 5 et 7 ans.

L’émetteur a mis en adjudication la somme de 30 milliards de FCFA. En réponse, les investisseurs lui ont fait des soumissions globales de 39,529 milliards de FCFA. Ce qui correspond à un taux de couverture du montant mis en adjudication de 131,77%.

Le montant des soumissions retenu est de 32,999 milliards de FCFA et celui rejeté à 6,530 milliards de FCFA. Ce qui donne un taux d’absorption de 83,48%.

Les investisseurs dont les soumissions ont été retenues, se retrouveront avec un rendement moyen pondéré de 9,26% pour les bons, 8,01% pour les obligations ayant une durée de 3 ans, 8,45% pour celles de 5 ans et 8,31% pour celles de 7 ans.

Les autorités burkinabés comptent rembourser les bons émis le premier jour ouvré suivant la date d’échéance fixée au 17 juin 2026. Quant au paiement des intérêts, il se fera d’avance et précompté sur la valeur nominale de ces bons.

Le remboursement du capital des obligations s’effectuera le premier jour ouvré suivant la date d’échéance fixée au 19 juin 2028 pour celles de 3 ans, au 19 juin 2030 pour celles de 5 ans et au 19 juin 2032 pour celles de 7 ans. Le paiement des intérêts sera annuel sur la base du taux de 6% pour les obligations de 3 ans, 6,20% pour celles de 5 ans et 6,40% pour celles de 7 ans et ce, dès la fin de la première année.

Source : https://www.lejecos.com/Le-Burkina-Faso-leve-33-milliards-de-FCFA-sur-le-marche-financier-de-l-UEMOA_a29060.html

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Économie

Bénin : Le FMI approuve un nouveau décaissement de 90 millions de dollars

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Les fonds soutiendront les réformes et l’agenda climatique. Ce décaissement est motivé par des réformes budgétaires exemplaires, une croissance record et des avancées notables dans la stratégie climatique du Bénin.

Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé le mercredi 18 juin 2025, la sixième revue des programmes appuyés par la Facilité élargie de crédit (FEC) et la Facilité de financement élargie (FFE) ainsi que la troisième revue du programme climatique RSF (Resilience and Sustainability Facility). A la clé, un décaissement immédiat de 90 millions de dollars.

Il porte le soutien total du Fonds au Bénin à plus de 623 millions de dollars depuis juillet 2022. Selon l’institution, cette décision se justifie par la solidité des réformes menées par Cotonou qui a notamment atteint, avec un an d’avance, l’objectif communautaire de déficit budgétaire fixé à 3% du PIB dans l’espace UEMOA. Une performance saluée par l’institution, qui met en avant une forte mobilisation des recettes domestiques et une gestion rigoureuse des dépenses sociales prioritaires.

Elle indique que la croissance économique s’est nettement accélérée pour atteindre 7,5% en 2024 — un record pour le pays — et devrait rester robuste dans les années à venir. Cette dynamique est notamment portée par l’essor de la zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ), même si les importations liées à ce projet ont temporairement creusé le déficit courant. Mais selon le FMI, cette situation devrait progressivement se résorber à mesure que les exportations industrielles augmentent.

Sur le front climatique, les autorités béninoises ont avancé sur plusieurs chantiers : adoption de nouvelles réglementations sur la gestion des ressources en eau, la construction, les énergies renouvelables, et révision du cadre tarifaire de l’électricité pour renforcer la viabilité financière du secteur. Ces réformes arrivent alors que le pays déploie sa stratégie climatique qui vise à attirer les financements verts, notamment à travers l’élaboration d’une taxonomie climatique nationale.

Pour Kenji Okamura, directeur général adjoint du FMI, « les efforts du Bénin ont produit des résultats concrets : une croissance soutenue, une confiance accrue des marchés, et un appui continu des partenaires au développement ». Il appelle néanmoins le pays à « rester vigilant face aux risques extérieurs », à maintenir le cap des réformes et à renforcer les politiques d’inclusion sociale et de soutien aux PME.

Enfin, la soutenabilité de la dette reste un axe d’attention. Le Fonds encourage le gouvernement à poursuivre le rééquilibrage vers la dette domestique, tout en limitant les risques de refinancement. La gestion proactive de la dette, conjuguée à la transparence budgétaire, devrait permettre de maintenir la confiance des investisseurs, espère l’institution de Bretton Woods.

Source : https://www.agenceecofin.com/actualites-finance/1906-129350-benin-le-fmi-approuve-un-nouveau-decaissement-de-90-millions

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Économie

Niger : L’État nationalise Somair et rompt avec le groupe français Orano

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Les nouvelles autorités nigériennes ont annoncé jeudi la nationalisation de la Somaïr, filiale du géant français de l’uranium Orano. Le site était contrôlé par le Niger depuis décembre 2024

C’est l’épilogue logique du bras de fer entre la France et le Niger au sujet des contrats d’exploitation minière. Le conseil des ministre a annoncé jeudi la nationalisation de la Société des mines de l’Aïr (Somaïr).

La Somaïr exploite les gisements d’uranium dans la région d’Arlit. Orano, la société française (ex-Areva) est actionnaire à 63,40% et l’Etat du Niger à 36,60%.

Selon la RTN (télévision publique du Niger), l’État du Niger a décidé de nationaliser la Somaïr “face au comportement irresponsable, illégal et déloyal d’Orano, société détenue par l’État français, un État ouvertement hostile au Niger”. La télévision nationale précise que les détenteurs d’actions bénéficieraient d’une indemnité de compensation mais que la société est désormais propriété de l’Etat.

Les autorités nigériennes reprochent à l’opérateur français Orano le non-respect des clauses contractuelles dans le partage de la production de l’uranium, ainsi que le départ des employés expatriés après le coup d’État de 2023 suivi par la déconnexion de la Somaïr du réseau informatique d’Orano.

Le Niger veut contrôler son secteur minier

Le contrôle des ressources minières est un des points de tension entre les nouvelles autorités du Niger et la France. En juin 2024, Niamey annonçait la rupture des accords miniers entre le Niger et la France, retirant à Orano le permis d’Imouraren, une des plus importantes mines d’uranium du Niger.

En décembre 2024, la société française Orano actait la perte du contrôle opérationnel de ses trois filiales minières dans le pays: le gisement d’Imouraren, la mine de Cominak et celle de la Somaïr. 

Le groupe français, majoritaire à plus de 60 % dans ces filiales, avait alors engagé plusieurs procédures d’arbitrage international contre l’État du Niger.

Source : https://trt.global/fran%C3%A7ais/article/2d3e5fbc4796

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