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Politique

Nations unies : Antonio Guterres déplore l’absence de l’Afrique au Conseil de sécurité

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Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a prononcé un discours marquant à l’ouverture du 38e sommet de l’Union africaine, soulignant la coopération renforcée entre l’UA et l’ONU et les défis majeurs auxquels l’Afrique est confrontée.

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a pris part a 38ue sommet de l’Union africaine (UA) qui s’est ouvert samedi à Addis Abeba, en Ethiopie. Dans son allocution, Guterres a salué les efforts du président sortant de l’UA, le Mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Il a également exprimé sa gratitude à Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine, pour son « engagement fort et permanent en faveur du multilatéralisme », déclarant : « Travailler avec vous a été un privilège, un plaisir et un honneur. »

Le secrétaire général a ensuite évoqué les défis historiques et actuels de l’Afrique, soulignant que « l’Afrique a été victime de deux injustices colossales et cumulées : l’impact profond du colonialisme et du commerce transatlantique des esclaves », précisant que les structures héritées de la colonisation continuent d’affecter les pays africains jusqu’à ce jour. Il a appelé à la mise en place de « cadres de justice réparatrice » pour corriger ces injustices historiques.

Concernant l’ONU, il a souligné l’absence persistante de représentation permanente de l’Afrique au Conseil de sécurité, notant qu’« il n’y a aucune excuse pour que l’Afrique n’ait toujours pas de représentation permanente au 21e siècle. » Il a réitéré son engagement à travailler avec l’Union africaine et tous les États membres pour obtenir « la représentation dont l’Afrique a besoin et la justice qu’elle mérite ».

Le secrétaire général a également abordé les crises de sécurité sur le continent. Concernant le Soudan, il a déclaré que ce pays « se déchire sous nos yeux, et c’est maintenant la plus grande crise de déplacement et de famine au monde. » Il a appelé à un « cessez-le-feu immédiat » et a insisté sur l’importance de l’unité internationale pour « arrêter le flux d’armes et le financement des violences ».

En République Démocratique du Congo, il a exprimé son inquiétude face à la violence qui frappe la population congolaise, soulignant qu’il « n’y a pas de solution militaire », mais qu’il est impératif d’« entamer le dialogue » pour respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays. Il a salué les conclusions récentes du sommet conjoint de l’EAC-SADC, qui ont appelé à « un cessez-le-feu immédiat » et ont créé un nouvel élan pour les efforts régionaux.

Guterres a également évoqué le changement climatique, précisant que « les catastrophes climatiques dévastent l’Afrique » et qu’il est essentiel de « doubler le financement de l’adaptation », ajoutant que « les pays développés doivent augmenter de manière significative le Fonds pour les pertes et dommages », afin de soutenir l’Afrique face aux impacts du changement climatique, alors qu’elle en est « la plus grande victime ».

Concernant les technologies, Guterres a souligné la nécessité de garantir « l’accès à internet pour tous les Africains » et de s’assurer que « l’intelligence artificielle bénéficie à l’humanité toute entière, et ne soit pas un privilège pour quelques-uns ». Il a exprimé son soutien au Compact numérique africain et a promis de mettre en place un modèle pour « aider le Sud global à utiliser l’IA pour le bien commun ».

« Ensemble, nous devons faire de ces engagements une réalité », a conclu António Guterres, appelant à une action collective pour « assurer la justice et la prospérité en Afrique ».

Source : https://fr.apanews.net/news/aucune-excuse-pour-labsence-de-lafrique-au-conseil-de-securite-guterres/

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Burundi : Le parti au pouvoir remporte tous les sièges aux législatives

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Le parti au pouvoir a remporté tous les sièges lors des législatives du 5 juin au Burundi, a annoncé, mercredi, la commission électorale burundaise (Ceni). L’opposition dénonce un scrutin truqué.

Le parti au pouvoir depuis 2005 a remporté tous les sièges, lors des législatives du 5 juin, au Burundi, a annoncé, mercredi 11 juin, la commission électorale burundaise (Ceni), un scrutin entaché d’irrégularités selon des observateurs et des opposants.

« Au niveau national, le CNDD-FDD est arrivé en tête avec 96,51 % des voix exprimées », a déclaré le président de la Ceni, Prosper Ntahorwamiye, lors d’une cérémonie retransmise en directe par la télévision publique.

Aucun des autres partis n’a obtenu 2 % des suffrages, seuil prévu constitutionnellement pour siéger à l’Assemblée nationale, « au total 100 sièges reviennent au parti CNDD-FDD », a-t-il poursuivi.

Les résultats définitifs doivent être prononcés le 20 juin par le Conseil constitutionnel.

« On a tué la démocratie »

Des membres du Conseil national pour la liberté (CNL), principal adversaire de la formation au pouvoir, exclu par les autorités du scrutin, avaient le jour du scrutin dénoncé des votes multiples, des votes forcés, ainsi que la « chasse et interdiction d’accès » et des « emprisonnements arbitraires » de ses observateurs.

Anicet Niyonkuru, candidat aux législatives et président du Conseil des patriotes, un petit parti d’opposition, avait, lui, affirmé à l’AFP que les électeurs « mettaient dans l’urne » des bulletins de vote « remplis à l’avance », « une grande tricherie qui a été observée partout ».

Des journalistes et des électeurs, qui avaient requis l’anonymat par mesure de sécurité, avaient également fait état à l’AFP d’importantes irrégularités.

« On a tué la démocratie », a ainsi réagi à l’AFP un leader d’opposition à l’annonce des résultats.

Le président Evariste Ndayishimiye a pris les rênes du Burundi, en juin 2020, après le décès de son prédécesseur Pierre Nkurunziza, qui avait tenu le pays d’une main de fer durant 15 ans.

Depuis son accession au pouvoir, il oscille entre signes d’ouverture du régime, qui reste sous l’emprise de puissants généraux, et ferme contrôle du pouvoir, marqué par des atteintes aux droits humains dénoncées par des ONG et l’ONU.

Le Burundi est le pays le plus pauvre du monde en terme de PIB par habitant, selon un classement de la Banque mondiale de 2023. 75 % de ses 12 millions d’habitants vivent sous le seuil international de pauvreté.

Source : https://www.france24.com/fr/afrique/20250611-burundi-parti-au-pouvoir-remporte-tous-les-si%C3%A8ges-l%C3%A9gislatives

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Mali : Le mandat d’Assimi Goita prolongé de 5 années supplémentaires

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Le Conseil des ministres du Mali a adopté mercredi 11 juin 2025, un projet de loi controversé accordant au chef de la junte militaire cinq années supplémentaires au pouvoir.

Le général Assimi Goita dirige ce pays d’Afrique de l’Ouest depuis qu’il a orchestré deux coups d’État en 2020 et 2021. Cette décision fait suite à la dissolution des partis politiques par le régime militaire en mai.

Selon le communiqué du cabinet du gouvernement, le projet de loi conduira à la « révision de la Charte de la transition, accordant au chef de l’État un mandat de cinq ans renouvelable à partir de 2025 ». Il met en œuvre les recommandations des consultations du dialogue national organisées par le régime militaire en avril, que les partis politiques ont boycottées.

Le projet de loi doit maintenant être ratifié par le Conseil national de transition, l’organe législatif chargé de superviser la transition.

Au début du mois de mai, le général Goita a signé un décret dissolvant les partis politiques, une décision prise dans un contexte d’opposition croissante. Cette décision a coïncidé avec une recrudescence des enlèvements de militants pro-démocratie dans la capitale, Bamako, et quelques jours seulement après une manifestation de plusieurs centaines de militants.

Le Mali, pays enclavé dans la région semi-aride du Sahel, est en proie à l’instabilité politique qui a gagné l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale au cours de la dernière décennie.

Le pays a connu deux coups d’État militaires depuis 2020, alors que l’insurrection des groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et au groupe État islamique s’aggravait. La junte avait promis un retour à un régime civil d’ici mars 2024, mais a ensuite reporté les élections. Aucune date n’a encore été fixée pour l’élection présidentielle.

Source : https://fr.africanews.com/2025/06/12/mali-le-mandat-dassimi-goita-prolonge-de-5-annees-supplementaires/

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Togo : L’opposition et la société civile dénoncent des arrestations « arbitraires »

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Les manifestants protestaient contre des interpellations de voix dissidentes, la hausse du prix de l’électricité et la réforme constitutionnelle, qui consolide le pouvoir du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé.

L’opposition et la société civile togolaises ont dénoncé dimanche 8 juin des arrestations « arbitraires » lors de manifestations dispersées par la police jeudi et vendredi à Lomé, tenues pour protester contre le régime. Au Togo, où Faure Gnassingbé, président depuis 2005, a récemment consolidé son pouvoir grâce à une réforme constitutionnelle, les manifestations sont interdites depuis 2022, après une attaque meurtrière au grand marché de Lomé. Les meetings restent autorisés.

Dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse (AFP) dimanche, un regroupement de partis politiques de l’opposition et de la société civile, le front citoyen Touche pas à ma Constitution, a affirmé « condamner avec la plus grande fermeté les arrestations massives et arbitraires perpétrées les 5 et 6 juin 2025 ».

« L’expression d’un pouvoir aux abois »

Ces arrestations « sont l’expression d’un pouvoir aux abois qui préfère la violence à l’écoute, la répression à l’apport de solutions aux préoccupations des citoyens », a-t-il estimé, exigeant « la libération immédiate de tous les détenus politiques ». Le groupe a publié une liste de sept noms de personnes arrêtées, qui n’est pas exhaustive, selon lui. Y figure notamment un médecin, dont l’arrestation a été également dénoncée par le conseil de l’ordre national des médecins.

« Il est détenu dans un groupement de la gendarmerie nationale. Pour le moment, nous ne sommes informés d’aucune des charges retenues contre lui, ni des conditions dans lesquelles il est détenu », a précisé l’ordre dans un communiqué. Contacté par l’AFP dimanche, le ministère de la sécurité n’était pas immédiatement joignable.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, jusque dans la matinée, quelques dizaines de manifestants ont été dispersés au gaz lacrymogène par la police dans différents quartiers de Lomé, notamment près de la présidence. Des journalistes qui couvraient les manifestations ont été brièvement interpellés et contraints par les forces de l’ordre d’effacer leurs images.

Les manifestants protestaient contre des arrestations de voix dissidentes, la hausse du prix de l’électricité et la réforme constitutionnelle. Ils répondaient notamment à un appel à manifester le 6 juin, lancé par un rappeur critique envers le pouvoir, Aamron, pour célébrer de façon ironique l’anniversaire de Faure Gnassingbé.

La mobilisation s’est intensifiée après l’arrestation d’Aamron à la fin de mai à son domicile – le jour de la publication de son appel à la mobilisation – et sa réapparition dans une vidéo jeudi. Dans cette vidéo, il s’est excusé auprès de Faure Gnassingbé et a dit avoir été « transféré » en hôpital psychiatrique pour « dépression aggravée ».

Source : https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/06/09/au-togo-l-opposition-et-la-societe-civile-denoncent-des-arrestations-arbitraires-lors-de-manifestations_6611652_3212.html

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