RD Congo : Le Président Felix Tshisekedi promet une « riposte » au M23
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Côte d’Ivoire : Démonstration de force de l’opposition pour exiger des élections inclusives
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Kenya : Les manifestations commémorant le mouvement de 2024 tournent à la violence
Face à la progression constante du groupe armé antigouvernemental M23 et des forces rwandaises dans l’est de la République démocratique du Congo, le président congolais a mis en garde sur un risque d’escalade « aux conséquences imprévisibles » dans la région.
La prise de Goma par les deux alliés après une offensive éclair de quelques semaines, a suscité de nombreux appels à la fin des combats et au retrait des troupes rwandaises, de l’ONU aux Etats-Unis, de la Chine à l’Union européenne ou l’Angola.
Peu avant minuit mercredi, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, resté silencieux depuis le début de l’offensive sur Goma, s’est adressé à la nation dans une allocution retransmise à la télévision nationale. Reconnaissant une « aggravation sans précédent de la situation sécuritaire » dans l’est, il a dit vouloir « rassurer » les Congolais.
« Une riposte vigoureuse et coordonnée contre ces terroristes et leurs parrains est en cours« , a assuré le chef d’Etat, louant des forces armées congolaises en dépit de leurs revers quasi systématiques face au M23 et à ses alliés rwandais.
Condamnant « le silence » et « l’inaction » de la communauté internationale face à « la barbarie du régime de Kigali », il a mis en garde contre le risque d’« une escalade aux conséquences imprévisibles » dans la région des Grands Lacs.
Nouveau front dans l’est
Pendant ce temps, le M23 a ouvert un nouveau front dans l’est de la RDC en s’emparant, selon des sources locales, des villages de Kiniezire et Mukwidja dans la province du Sud-Kivu, voisine de celle du Nord-Kivu dont Goma est la capitale. Avec cette nouvelle progression vers le sud, que ni l’armée congolaise ni le gouvernement de Kinshasa n’ont confirmée, la capitale provinciale de Bukavu et l’aérodrome non loin pourraient se retrouver menacés.
L’ambassadeur itinérant du Rwanda pour la région des Grands lacs, Vincent Karega, a déclaré que le M23 allait « continuer » d’avancer dans l’est de la RDC, voire bien au delà, évoquant même une possible prise de pouvoir à Kinshasa, capitale située à l’autre bout de ce pays grand comme quatre fois la France.
Mercredi toujours, à l’issue d’une réunion virtuelle convoquée par le Kenya, la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) a « fermement exhorté » la RDC à « engager le dialogue » notamment avec le M23, ce que Kinshasa refuse. Le président rwandais Paul Kagame a participé à cette réunion. Félix Tshisekedi avait en revanche décliné l’invitation.
Jusqu’à présent, les initiatives diplomatiques lancées pour tenter de régler le conflit qui dure depuis plus de trois ans n’ont rien donné. La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), qui a déployé fin 2023 une force de paix dans l’est de la RDC (SAMIRDC) pour épauler les forces congolaises face au M23, a annoncé jeudi matin qu’elle se réunirait vendredi dans la capitale zimbabwéenne Harare pour un sommet extraordinaire sur la situation « préoccupante » dans l’est de la RDC.
Sur le plan diplomatique, Félix Tshisekedi a rappelé que des démarches étaient en cours, notamment au sein du Conseil de sécurité des Nations unies et dans le cadre du processus de paix de Luanda. « Nous avons engagé d’importantes démarches diplomatiques, notamment au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, ainsi que dans le cadre du processus de paix de Luanda, auquel nous restons pleinement engagés », a notifié le chef de l’Etat congolais.
Tout en insistant sur l’importance du dialogue, le président a réaffirmé son engagement à défendre la souveraineté de la RDC par tous les moyens nécessaires. « Malgré les obstacles, nous restons fermement résolus à défendre notre territoire et notre souveraineté », a conclu le président congolais, appelant à l’unité nationale et à la solidarité face à cette crise sans précédent.
Politique
Centrafrique : L’opposant Dominique Désiré Erenon arrêté à l’aéroport de Bangui

À peine rentré en Centrafrique, Dominique Désiré Erenon, une des figures de la contestation et président du parti Marche pour la démocratie et le Salut du peuple, a été arrêté vendredi 3 octobre à l’aéroport de Bangui. Exilé en France depuis 2022, cet ancien expert constitutionnaliste auprès de l’Union africaine est connu pour son opposition à la réforme de la Constitution de 2016. Selon son parti, il avait fui une tentative d’enlèvement. Son arrestation suscite de nombreuses questions dans le pays.
Selon ses proches, Dominique Désiré Erenon avait choisi de revenir au pays pour reprendre son poste d’enseignant en droit public à l’université de Bangui, tout en s’engageant dans le débat politique comme président du parti d’opposition Marche pour la Démocratie et le Salut du Peuple (MDSP).
Mais à peine a-t-il posé ses pieds sur le sol centrafricain, à l’aéroport international de Bangui, qu’il a été arrêté. Transféré dans un premier temps à l’Office central de répression du banditisme, il est désormais en garde à vue à la section de recherche et d’investigation (SRI).
Une source proche de la SRI assure que sa garde à vue se passe sans incident, dans de bonnes conditions. L’opposant devrait être entendu ce lundi 6 octobre par le procureur de la République, selon les dernières informations en provenance de son entourage.
Ses proches restent très attentifs à la suite des événements et attendent le résultat de cette audition avant de décider s’ils engagent ou non un avocat pour sa défense.
Pour le moment, les raisons de l’arrestation de l’opposant centrafricain ainsi que les charges qui pèsent contre lui demeurent inconnues.
Politique
Madagascar : Le président Rajoelina dénonce une tentative de coup d’Etat

À Antananarivo, des jeunes artistes, entrepreneurs et étudiants se mobilisent contre le pouvoir. Inspirés par d’autres mouvements à travers le monde, ils affrontent les forces de l’ordre dans les rues, tandis que le président malgache dénonce des manipulations politiques et des cyberattaques.
Dans un studio de musique transformé en quartier général, de jeunes Malgaches se préparent avant chaque manifestation. Eau, sérum physiologique, masques… tout est prêt pour faire face aux gaz lacrymogènes.
Ces manifestants, souvent artistes, freelanceurs ou étudiants, appartiennent à une Génération Z ultra-connectée, qui s’inspire des mobilisations ailleurs dans le monde, notamment au Népal.
« Grâce aux réseaux sociaux, on comprend qu’on peut agir. On est une génération TikTok, mais on peut changer les choses », explique Annah Rahajason, étudiante et organisatrice d’événements.
Dans les rues d’Antananarivo, les affrontements avec les forces de l’ordre se durcissent : jets de pierres contre tirs de gaz lacrymogènes.
Face à la contestation, le président Andry Rajoelina a réagi dans une vidéo diffusée sur Facebook. Il accuse les manifestants d’être manipulés par des opposants politiques, et évoque des cyberattaques menées par des « robots » pour déstabiliser le pays. Il affirme également qu’un complot viserait les installations électriques du pays, impliquant, selon lui, des employés soudoyés de la société Jirama.
Le chef de l’État a terminé son intervention en affirmant avoir été élu pour gouverner pendant cinq ans, tout en appelant au dialogue.
Politique
Côte d’Ivoire : La marche du Front commun PPA-CI/PDCI-RDA reportée au 11 octobre

La marche du Front commun PPA-CI/PDCI-RDA, regroupant les deux principaux partis de l’opposition ivoirienne, initialement prévue ce samedi 4 octobre 2025, est reportée au 11 octobre 2025 dans un contexte électoral tendu.
La préfecture d’Abidjan a pris un arrêté, le 2 octobre 2025, portant « interdiction de la marche du Front commun PPA-CI/PDCI-RDA du samedi 4 octobre 2025 ». Cette décision a amené le Front commun à trouver une autre date, le 11 octobre, qui se situe dans la période de la campagne électorale, fixée du 10 au 23 octobre 2025 .
Michel Gbagbo, député de Yopougon, et cadre du PPA-CI, a déclaré le week-end dernier que cette marche vise à dénoncer le rejet de la candidature des différents leaders de l’opposition, dont Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, M. Affi N’Guessan, et à appeler à la mise en place des conditions d’une élection inclusive, démocratique et apaisée.
A la suite d’une réunion du Conseil national de sécurité (CNS), tenue vendredi sous la présidence de Alassane Ouattara, le Conseil a rappelé que conformément à l’article 138 de la Constitution les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucun recours et s’imposent à tous.
« Par conséquent, toute contestation des décisions du Conseil constitutionnel, de quelque nature qu’elle soit, est illégale et expose ses auteurs aux sanctions prévues par la loi », prévient le Conseil national de sécurité.
À cet égard, les ministres en charge de la Justice et de la Sécurité ont été instruits à l’effet de prendre toutes les dispositions nécessaires pour maintenir l’ordre et la sécurité, y compris l’interdiction des meetings et manifestations publiques visant à contester les décisions du Conseil constitutionnel.
Le CNS note que « depuis la publication, le 8 septembre 2025, par le Conseil constitutionnel, de la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle, plusieurs individus, dont des responsables politiques, tiennent des propos à caractère xénophobe, haineux et subversif » pouvant troubler l’ordre public.
Le lundi 8 septembre 2025, le Conseil constitutionnel de la République de Côte d’Ivoire, le juge du scrutin présidentiel, a publié la liste définitive des candidatures à l’élection présidentielle prévue pour le samedi 25 octobre 2025.
Sur 60 dossiers de candidature, le Conseil constitutionnel a déclaré recevables cinq candidats pour ces joutes électorales. Parmi les cinq candidats en lice pour l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, figurent Jean-Louis Billon, Simone Ehivet et Alassane Ouattara.
Source : https://fr.apanews.net/cote-divoire/rci-la-marche-de-lopposition-reportee-au-11-octobre/