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Société

Madagascar : Objectif «électrifier» 80% de la population à l’horizon 2030

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À l’occasion du Sommet Africain sur l’énergie tenu en Tanzanie, un événement de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement (BAD) destiné à accélérer l’accès à l’électricité sur le continent, Madagascar a présenté son Pacte national pour l’Énergie. Cette feuille de route lie pour la première fois l’État, les bailleurs et le secteur privé dans une mise en œuvre commune de la politique énergétique du pays. Le texte fixe un cap ambitieux en visant plus que le doublement, en seulement cinq ans, du nombre de bénéficiaires de l’électricité. Ce qui permettrait de passer de 36% de la population, actuellement, à 80% des 31 millions de Malgaches en 2030 et offrir ainsi à la moitié de la population un mode de cuisson propre ou amélioré.

7,2 milliard de dollars d’investissement sont mis sur la table à Madagascar pour atteindre les objectifs fixés par le Pacte. Des montants sans précédent, estime Olivier Jean-Baptiste, ministre malgache de l’Énergie et des Hydrocarbures, et à la hauteur des ambitions de l’État : accélérer l’électrification du pays, sans sacrifier l’accès à une énergie propre, fiable et abordable pour la population.

« Aujourd’hui, l’accès à l’électricité ne doit plus être un luxe réservé à une certaine catégorie de la population, c’est une obligation. J’appelle donc à la mobilisation des bailleurs traditionnels et d’autres bailleurs qui sont prêts à financer des projets, que ce soit des projets publics ou des projets privés. Il faut les aider à obtenir des dons, des prêts à taux concessionnels ».

Le secteur privé en pointe

Si plus d’1 milliard de dollars ont déjà été sécurisés par les bailleurs, le secteur privé est appelé à porter l’essentiel des financements avec 60% de l’investissement total attendu. La majeure partie de la population « électrifiée » le sera également grâce aux solutions du privé : onze millions de nouvelles connexions issues des mini-réseaux ou des kits solaires individuels doivent être atteintes d’ici à 2030, contre deux millions de personnes supplémentaires raccordées au réseau de la Jirama, la compagnie nationale d’électricité, sur la même période. Pour le ministre de l’Énergie, l’électrification des zones rurales portées par les opérateurs privés, doit être une priorité absolue.

« Aujourd’hui à Madagascar, à peine 15% du milieu rural a accès à l’électricité. Dans ces zones rurales, il y a actuellement deux-cents mini-réseaux et nous voulons aller au-delà de mille mini-réseaux. Donc il y a de la place pour des investissements publics, mais aussi et surtout privés, car ce sont les localités que la Jirama ne pourra pas connecter ».

Changement d’échelle

Au-delà du seul défi financier, l’enjeu central de ce pacte réside dans la capacité des opérateurs privés à passer rapidement à l’échelle en produisant davantage. Ces derniers, jusqu’alors contenus à des projets de plus petite capacité, devront pouvoir absorber les fonds conséquents mis à disposition et déployer les moyens logistiques suffisants pour des chantiers d’une dimension supérieure.

Madagascar continue par ailleurs de miser sur les centrales hydroélectriques de Sahofika et Volobe, deux projets jugés cruciaux pour mettre fin aux délestages dans la capitale et raccorder de nouveaux bénéficiaires au réseau national (ces deux projets représentent plus de 300 mégawatts). La réussite du Pacte national pour l’Énergie n’est toutefois pas conditionnée à l’avancée de ces projets, sur les rails depuis huit ans et freinés par des négociations tarifaires difficiles entre les investisseurs et l’État. 

Selon le ministre de l’Énergie, les travaux n’ont pas débuté. « Nous sommes dans la phase du closing financier, qui est une phase importante dans la mobilisation des financements », assure Olivier Jean-Baptiste. En l’état, ces centrales ne devraient être mises en service qu’en 2031.

Source : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20250130-madagascar-%C3%A9lectricit%C3%A9-pacte-national-energie-jirama-malgaches

Société

Guinée équatoriale : Plus de 62 000 personnes victimes d’une pénurie d’antirétroviraux

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L’annonce du ministre de la Santé, Mitoha Ondo Ayecaba, vient confirmer les rumeurs persistantes sur une pénurie de ces médicaments vitaux qui ont circulé sur les réseaux sociaux.

La Guinée équatoriale fait face à une pénurie de médicaments antirétroviraux (ARV), dans un pays où environ 62 000 personnes vivent avec le VIH et le sida, a annoncé vendredi le ministère de la Santé.

Le ministre de la Santé, Mitoha Ondo Ayecaba, a fait une déclaration rare à la télévision nationale après que des rumeurs persistantes sur des pénuries ont circulé sur les réseaux sociaux.

« La pénurie d’antirétroviraux découle d’une crise logistique mondiale sans précédent, déclenchée par des décisions internationales récentes », a expliqué Ayecaba.

Le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo dirige ce pays d’Afrique centrale de 1,5 million d’habitants depuis 45 ans.

Décision de Trump

À son retour à la Maison-Blanche en janvier, le président Donald Trump a annoncé que les États-Unis se retireraient de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et mettraient fin à leur programme PEPFAR pour lutter contre le sida.

Ayecaba a indiqué que ces décisions avaient entraîné un effondrement de la chaîne d’approvisionnement mondiale des traitements contre le VIH, de la production à la livraison.

« La Guinée équatoriale n’était pas bénéficiaire du programme PEPFAR, mais l’impact sur la distribution mondiale a affecté notre capacité à recevoir les médicaments dans les délais habituels », a-t-il précisé.

« Étant donné que nous ne sommes pas un pays prioritaire en termes de volume, nos commandes ont été retardées », a-t-il ajouté.

Réception du premier lot

Ayecaba a annoncé que son ministère avait reçu un premier lot de médicaments antirétroviraux et attendait deux autres livraisons, qui devraient arriver d’ici dimanche, pour un total de plus de 13 tonnes de médicaments.

Plus de 62 000 personnes vivent avec le VIH dans le pays, selon un rapport officiel récent.

En mars, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a averti que « les perturbations des programmes de lutte contre le VIH pourraient anéantir 20 ans de progrès » et entraîner « plus de 10 millions de nouveaux cas de VIH et 3 millions de décès liés au VIH – soit plus du triple du nombre de décès de l’année dernière ».

Source : https://trt.global/afrika-fran%C3%A7ais/article/5f9f92015dee

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Togo : Plus de 30 000 ménages ciblés par un nouveau programme de transferts monétaires

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Au Togo, le gouvernement annonce un nouveau programme de transferts monétaires en faveur de 31 450 ménages vulnérables à travers le pays.
Inscrit dans le budget citoyen 2025, ce dispositif vise à renforcer les filets sociaux existants et à favoriser une résilience durable des populations précaires.

Dans un contexte marqué par la cherté de la vie et les difficultés croissantes des populations à satisfaire leurs besoins essentiels, le gouvernement a décidé d’intensifier son appui social. Un nouveau programme de transferts monétaires vient d’être lancé au profit des ménages vulnérables.

Ce dispositif s’inscrit dans le cadre du projet des filets sociaux, une initiative déjà éprouvée lors de la crise sanitaire de 2020, qui avait alors permis d’atténuer les effets socioéconomiques de la pandémie. 

Piloté par le ministère du Développement à la base, ce projet est considéré comme un levier stratégique dans la lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales.

31 450 ménages concernés

Au total, 31 450 ménages identifiés comme étant en situation de vulnérabilité bénéficieront de ce soutien financier. Le dispositif est réparti comme suit :

  • Grand Lomé : 1 230 ménages
  • Maritime : 9 800 ménages
  • Plateaux : 368 ménages
  • Kara : 9 766 ménages
  • Centrale : 44 ménages
  • Savanes : 10 242 ménages

Les transferts visent à préserver le pouvoir d’achat des bénéficiaires et à renforcer leur résilience économique, dans un environnement souvent instable.

Ce programme est mis en œuvre avec l’appui financier de l’Agence Française de Développement (AFD), dans le cadre d’un partenariat visant à réduire les inégalités sociales et à favoriser une croissance plus inclusive.

Source : https://www.togofirst.com/fr/social/2006-16597-togo-plus-de-31-000-menages-cibles-par-un-nouveau-programme-de-transferts-monetaires

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Société

Tchad : La grève des transporteurs suspendue pour 30 jours

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La grève des transporteurs urbains à N’Djaména est suspendue pour 30 jours afin de favoriser le dialogue avec les autorités.

Enclenchée jeudi 19 juin, la grève des transporteurs urbains de la ville de N’Djaména est suspendue pour une durée de 30 jours. Le mouvement a reçu un écho favorable du ministère des Transports.

Les syndicats des transporteurs urbains protestent contre le prix exorbitant du carburant et sa rareté, les contrôles multiples de la police routière, le mauvais état des routes et l’absence de dialogue avec le ministère des Transports.

Cette suspension intervient dans un esprit d’ouverture et de concertation, en vue de permettre la poursuite des discussions et l’examen des préoccupations soulevées.

Le ministère des Transports a réaffirmé sa disponibilité à dialoguer avec tous les acteurs du secteur pour parvenir à des solutions durables dans l’intérêt général.

Le mouvement, bien que d’une journée, a paralysé la ville et l’économie. Des milliers de N’Djaménois ont dû faire des trajets à pied ou à bord des moto-taxis pour des courses. Un coup dur pour les ménages à faible revenu.

Source : https://fr.apanews.net/news/tchad-la-greve-des-transporteurs-suspendue-pour-30-jours/

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