Économie
Ghana : Le gouvernement signe un accord de restructuration de la dette

Le Ghana a franchi une nouvelle étape dans la restructuration de sa dette en signant un protocole d’accord avec ses créanciers officiels, a annoncé mercredi le ministère des Finances.
Cet accord formalise une restructuration convenue en 2023, visant à alléger la pression financière sur l’économie du pays.
En décembre 2022, le Ghana s’était retrouvé en défaut de paiement sur la majorité de ses emprunts extérieurs. Depuis, le pays cherche à renégocier ses engagements pour restaurer la stabilité financière. En juin 2023, le Ghana et son Comité officiel des créanciers avaient trouvé un terrain d’entente, désormais validé par l’ensemble des pays créanciers participants.
L’accord prévoit un allègement significatif du service de la dette en lien avec le programme de prêts du Fonds monétaire international (FMI), une étape cruciale pour la reprise économique.
Si cet accord marque une avancée majeure, le Ghana doit encore finaliser des négociations avec ses créanciers commerciaux externes afin d’assurer une restructuration complète de sa dette.
Avec cette restructuration portant sur 13 milliards de dollars de dette internationale, le pays espère réduire son endettement de plus de 4 milliards de dollars au cours des deux prochaines années, lui permettant ainsi de sortir définitivement de son défaut de paiement et de retrouver une trajectoire économique plus stable.
Source : https://fr.africanews.com/2025/01/30/le-ghana-signe-un-accord-de-restructuration-de-sa-dette/
Économie
Sénégal : 62,5 millions d’euros réclamés au groupe pétrolier Woodside Energy

L’administration fiscale réclame 62,5 millions d’euros au groupe australien, qui exploite le champ de Sangomar. Contestant tout arriéré d’impôt, celui-ci a lancé une procédure d’arbitrage international.
Ce qui n’était qu’un banal redressement fiscal menace de prendre une tournure judiciaire entre l’Etat du Sénégal et le plus important exploitant pétrolier du pays, Woodside Energy. Alors que l’administration fiscale réclame depuis près de deux ans 41 milliards de francs CFA (62,5 millions d’euros) au groupe australien, l’annonce par celui-ci qu’il portait l’affaire devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi) a sonné comme un coup de semonce dans le milieu des affaires dakarois.
Cette procédure en arbitrage a été lancée « compte tenu de l’absence de résolution de certaines questions », explique au Monde Afrique le bureau de Christine Forster, porte-parole de Woodside Energy.
Économie
Sénégal : Le Forum sur la finance islamique prévue du 23 au 24 juin à Dakar

L’Institut africain de finance islamique (Aiif), en partenariat avec la Banque islamique de développement (Bid) et le Gouvernement du Sénégal, organise les 23 et 24 juin 2025 au King Fahd Palace, la 10ᵉ édition du Forum international sur la finance islamique de l’Afrique de l’Ouest.
Selon un communiqué de presse, sous le thème « Sukuks et financement participatif : outils innovants pour les projets stratégiques et les Pme », cet événement de référence réunira plus de 500 acteurs clés de la finance islamique, du secteur privé, des gouvernements et des institutions de régulation de la sous-région.
La Côte d’Ivoire, informe la même source, invitée d’honneur de cette édition, sera représentée par des membres du gouvernement, l’Autorité des marchés financiers (Amf) et des établissements financiers ivoiriens, dans une optique de renforcement de la coopération régionale.
Au programme, précise-t-on, : trois plénières stratégiques, des sessions techniques, une Deal Room pour les projets d’investissement islamiques, et des rencontres B2B.
Parmi les thématiques phares, il y a l’émission de Sukuks souverains et corporate pour les infrastructures ; le financement participatif adapté aux Pme africaines ; le rôle des fintechs islamiques et de la digitalisation des services financiers ; le développement de l’industrie Halal en Afrique de l’Ouest.
La Banque islamique du Sénégal (Bis) s’associe à l’événement en tant que Sponsor Gold, affirmant son positionnement de leader sur les instruments financiers conformes à la charia. Le groupe Coris Baraka est, quant à lui, partenaire stratégique sur la thématique Pme.
« Cette édition anniversaire se tient dans un contexte où les États africains recherchent des financements alternatifs durables, et où les PME ont besoin d’outils adaptés pour croître. La finance islamique offre une réponse innovante, inclusive et structurante », déclare Mouhamadou Lamine Mbacké, président de l’Aiif.
Le Forum se veut également un levier de plaidoyer pour une meilleure intégration des marchés financiers islamiques dans l’Uemoa, et un espace de convergence entre les investisseurs du Golfe, les autorités monétaires et le tissu économique ouest-africain.
Économie
Afrique : La BCEAO abaisse son taux directeur à 3,25 % pour stimuler la croissance

La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) vient d’annoncer un assouplissement de sa politique monétaire, en réduisant son principal taux directeur de 25 points de base, à 3,25 %.
La décision a été annoncée à l’issue de la réunion ordinaire de son Comité de Politique Monétaire (CPM), qui s’est tenue hier mercredi 04 juin 2025 à Dakar, sous la présidence de Jean-Claude Kassi Brou.
Cette orientation monétaire vise à accompagner la reprise économique au sein de la zone UEMOA, où la croissance devrait s’établir à 6,4 % en 2025, après 6,3 % l’an dernier. De plus, le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal est également abaissé à 5,25 %, tandis que le coefficient de réserves obligatoires reste inchangé à 3 %.
De son côté, l’inflation, en net recul, s’est stabilisée à 2,3 % au premier trimestre 2025, portée par une meilleure offre sur les marchés et une baisse relative des prix des importations, notamment énergétiques. Ce niveau reste bien en deçà de la cible régionale de 3 %.
« Au cours des prochains mois, le CPM continuera de suivre l’évolution de l’inflation ainsi que celle de la situation économique, financière et monétaire. Il prendra, si nécessaire, les mesures idoines pour garantir la stabilité monétaire dans l’Union. », indique la Banque centrale.