Économie
RD Congo: Orange et Vodacom lancent 2000 antennes solaires

19 millions de Congolais seront bientôt connectés grâce à un ambitieux projet d’infrastructures mobiles alimentées à l’énergie solaire. Les zones rurales de la République démocratique du Congo (RDC) devraient sortir du désert numérique. Orange et Vodacom ont décidé d’unir leurs forces pour déployer 2 000 antennes-relais solaires à travers le pays, une première en Afrique centrale.
C’est un jour historique pour les telecoms en RDC. « Avec plus de 210 millions de clients en Afrique, nous avons l’opportunité de contribuer significativement au développement socioéconomique du continent, notamment en développant une société numérique et en favorisant l’inclusivité de tous. Ce partenariat avec Orange, qui s’inscrit dans le prolongement de notre engagement envers un avenir meilleur, marque une étape clé dans notre engagement à connecter les régions mal desservies de la RDC » s’est réjouit Shameel Joosub, le patron de Vodacom.
Dans son bureau de Kinshasa, un expert de la téléphonie mobile déroule la carte du pays, pointant du doigt les vastes zones encore privées de réseau mobile. Ici, là et là… Ce sont des millions de Congolais qui n’ont jamais pu passer un coup de fil ou envoyer un SMS.
Des milliers d’antennes solaires
Le projet démarre fort : dès 2025, mille premières antennes sortiront de terre. À terme, ce sont 19 millions d’habitants qui pourront enfin accéder aux services mobiles de base (appels, SMS) mais aussi à internet en 4G. Une petite révolution dans un pays où seul un tiers de la population dispose aujourd’hui d’une connexion mobile.
L’innovation ? Des antennes 100% solaires, adaptées aux régions sans accès au réseau électrique. « C’est la meilleure solution pour connecter rapidement ces zones isolées tout en respectant l’environnement« , explique notre expert des télécoms.
Le défi est de taille : la RDC est immense, les routes souvent impraticables et le coût des services mobiles reste élevé pour la population. Mais l’enjeu est crucial : sans connexion, pas d’accès aux services bancaires mobiles ni aux opportunités du numérique.
Un levier économique
Avec un taux de pénétration de l’Internet mobile de seulement 32,3 %, la RDC espère pouvoir transformer son économie grâce à une digitalisation accrue. Mais Orange compte déjà 15 millions d’abonnés en RDC.
Cette alliance inédite entre deux géants des télécoms africains pourrait servir de modèle. Et c’est tout un pan de l’économie congolaise qui pourrait décoller : création d’emplois locaux, développement du commerce en ligne, inclusion financière…
Le gouvernement l’a bien compris en intégrant ce projet dans son Plan National du Numérique. Objectif : faire de la RDC un hub numérique régional d’ici 2025. Un pari ambitieux qui commence par ces 2 000 antennes plantées au cœur de la brousse congolaise.
Source: https://www.afrik.com/orange-et-vodacom-lancent-2000-antennes-solaires-en-rdc
Économie
Sénégal : 62,5 millions d’euros réclamés au groupe pétrolier Woodside Energy

L’administration fiscale réclame 62,5 millions d’euros au groupe australien, qui exploite le champ de Sangomar. Contestant tout arriéré d’impôt, celui-ci a lancé une procédure d’arbitrage international.
Ce qui n’était qu’un banal redressement fiscal menace de prendre une tournure judiciaire entre l’Etat du Sénégal et le plus important exploitant pétrolier du pays, Woodside Energy. Alors que l’administration fiscale réclame depuis près de deux ans 41 milliards de francs CFA (62,5 millions d’euros) au groupe australien, l’annonce par celui-ci qu’il portait l’affaire devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi) a sonné comme un coup de semonce dans le milieu des affaires dakarois.
Cette procédure en arbitrage a été lancée « compte tenu de l’absence de résolution de certaines questions », explique au Monde Afrique le bureau de Christine Forster, porte-parole de Woodside Energy.
Économie
Sénégal : Le Forum sur la finance islamique prévue du 23 au 24 juin à Dakar

L’Institut africain de finance islamique (Aiif), en partenariat avec la Banque islamique de développement (Bid) et le Gouvernement du Sénégal, organise les 23 et 24 juin 2025 au King Fahd Palace, la 10ᵉ édition du Forum international sur la finance islamique de l’Afrique de l’Ouest.
Selon un communiqué de presse, sous le thème « Sukuks et financement participatif : outils innovants pour les projets stratégiques et les Pme », cet événement de référence réunira plus de 500 acteurs clés de la finance islamique, du secteur privé, des gouvernements et des institutions de régulation de la sous-région.
La Côte d’Ivoire, informe la même source, invitée d’honneur de cette édition, sera représentée par des membres du gouvernement, l’Autorité des marchés financiers (Amf) et des établissements financiers ivoiriens, dans une optique de renforcement de la coopération régionale.
Au programme, précise-t-on, : trois plénières stratégiques, des sessions techniques, une Deal Room pour les projets d’investissement islamiques, et des rencontres B2B.
Parmi les thématiques phares, il y a l’émission de Sukuks souverains et corporate pour les infrastructures ; le financement participatif adapté aux Pme africaines ; le rôle des fintechs islamiques et de la digitalisation des services financiers ; le développement de l’industrie Halal en Afrique de l’Ouest.
La Banque islamique du Sénégal (Bis) s’associe à l’événement en tant que Sponsor Gold, affirmant son positionnement de leader sur les instruments financiers conformes à la charia. Le groupe Coris Baraka est, quant à lui, partenaire stratégique sur la thématique Pme.
« Cette édition anniversaire se tient dans un contexte où les États africains recherchent des financements alternatifs durables, et où les PME ont besoin d’outils adaptés pour croître. La finance islamique offre une réponse innovante, inclusive et structurante », déclare Mouhamadou Lamine Mbacké, président de l’Aiif.
Le Forum se veut également un levier de plaidoyer pour une meilleure intégration des marchés financiers islamiques dans l’Uemoa, et un espace de convergence entre les investisseurs du Golfe, les autorités monétaires et le tissu économique ouest-africain.
Économie
Afrique : La BCEAO abaisse son taux directeur à 3,25 % pour stimuler la croissance

La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) vient d’annoncer un assouplissement de sa politique monétaire, en réduisant son principal taux directeur de 25 points de base, à 3,25 %.
La décision a été annoncée à l’issue de la réunion ordinaire de son Comité de Politique Monétaire (CPM), qui s’est tenue hier mercredi 04 juin 2025 à Dakar, sous la présidence de Jean-Claude Kassi Brou.
Cette orientation monétaire vise à accompagner la reprise économique au sein de la zone UEMOA, où la croissance devrait s’établir à 6,4 % en 2025, après 6,3 % l’an dernier. De plus, le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal est également abaissé à 5,25 %, tandis que le coefficient de réserves obligatoires reste inchangé à 3 %.
De son côté, l’inflation, en net recul, s’est stabilisée à 2,3 % au premier trimestre 2025, portée par une meilleure offre sur les marchés et une baisse relative des prix des importations, notamment énergétiques. Ce niveau reste bien en deçà de la cible régionale de 3 %.
« Au cours des prochains mois, le CPM continuera de suivre l’évolution de l’inflation ainsi que celle de la situation économique, financière et monétaire. Il prendra, si nécessaire, les mesures idoines pour garantir la stabilité monétaire dans l’Union. », indique la Banque centrale.