Économie
Nigéria : Neuf banques à l’amende pour une pénurie de liquidités

La Banque centrale du Nigéria (CBN) a sanctionné neuf banques commerciales en leur infligeant des amendes totalisant 1,35 milliard de nairas pour ne pas avoir assuré la disponibilité de liquidités via les distributeurs automatiques de billets (DAB) pendant la période des fêtes de Noël et du Nouvel An.
Selon un communiqué de la CBN, neuf banques ont été condamnées, chacune à une amende de 150 millions de nairas, à la suite de contrôles inopinés qui ont révélé le non-respect des directives de la banque centrale en matière de distribution de liquidités, provoquant une pénurie durant les fêtes.
Les banques concernées sont Fidelity Bank Plc, First Bank Plc, Keystone Bank Plc, Union Bank Plc, Globus Bank Plc, Providus Bank Plc, Zenith Bank Plc, United Bank for Africa Plc et Sterling Bank Plc.
Le communiqué précise que les amendes seront directement prélevées sur les comptes des banques auprès de la CBN.
« Dans un message clair de tolérance zéro pour les perturbations de la circulation des liquidités, la Banque centrale du Nigéria a sanctionné des banques commerciales pour ne pas avoir mis à disposition des billets de banque en nairas par le biais des distributeurs automatiques de billets, pendant la période des fêtes », indique le communiqué.
« Chaque banque a été condamnée à une amende de 150 millions de nairas pour non-conformité, conformément aux directives de la CBN en matière de distribution de liquidités, à la suite de contrôles inopinés dans leurs agences.
Cette mesure d’application fait suite aux avertissements répétés de la CBN aux institutions financières afin de garantir une disponibilité fluide des liquidités, en particulier pendant les périodes de forte demande », ajoute le texte.
Le communiqué note que la CBN n’hésitera pas à imposer de nouvelles sanctions à toute institution qui enfreindrait ses directives en matière de circulation des liquidités.
Cette mesure d’application souligne l’approche de tolérance zéro de la CBN vis-à-vis des perturbations de la circulation des liquidités, en particulier pendant les périodes de forte demande. La banque centrale avait précédemment averti les banques de se conformer aux politiques de distribution des liquidités.
La CBN s’est engagée à intensifier la surveillance de la thésaurisation et du rationnement des liquidités dans les agences bancaires et les terminaux de point de vente.
Source: https://fr.apanews.net/news/nigeria-9-banques-a-lamende-pour-une-penurie-de-liquidites/
Économie
Sénégal : 62,5 millions d’euros réclamés au groupe pétrolier Woodside Energy

L’administration fiscale réclame 62,5 millions d’euros au groupe australien, qui exploite le champ de Sangomar. Contestant tout arriéré d’impôt, celui-ci a lancé une procédure d’arbitrage international.
Ce qui n’était qu’un banal redressement fiscal menace de prendre une tournure judiciaire entre l’Etat du Sénégal et le plus important exploitant pétrolier du pays, Woodside Energy. Alors que l’administration fiscale réclame depuis près de deux ans 41 milliards de francs CFA (62,5 millions d’euros) au groupe australien, l’annonce par celui-ci qu’il portait l’affaire devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi) a sonné comme un coup de semonce dans le milieu des affaires dakarois.
Cette procédure en arbitrage a été lancée « compte tenu de l’absence de résolution de certaines questions », explique au Monde Afrique le bureau de Christine Forster, porte-parole de Woodside Energy.
Économie
Sénégal : Le Forum sur la finance islamique prévue du 23 au 24 juin à Dakar

L’Institut africain de finance islamique (Aiif), en partenariat avec la Banque islamique de développement (Bid) et le Gouvernement du Sénégal, organise les 23 et 24 juin 2025 au King Fahd Palace, la 10ᵉ édition du Forum international sur la finance islamique de l’Afrique de l’Ouest.
Selon un communiqué de presse, sous le thème « Sukuks et financement participatif : outils innovants pour les projets stratégiques et les Pme », cet événement de référence réunira plus de 500 acteurs clés de la finance islamique, du secteur privé, des gouvernements et des institutions de régulation de la sous-région.
La Côte d’Ivoire, informe la même source, invitée d’honneur de cette édition, sera représentée par des membres du gouvernement, l’Autorité des marchés financiers (Amf) et des établissements financiers ivoiriens, dans une optique de renforcement de la coopération régionale.
Au programme, précise-t-on, : trois plénières stratégiques, des sessions techniques, une Deal Room pour les projets d’investissement islamiques, et des rencontres B2B.
Parmi les thématiques phares, il y a l’émission de Sukuks souverains et corporate pour les infrastructures ; le financement participatif adapté aux Pme africaines ; le rôle des fintechs islamiques et de la digitalisation des services financiers ; le développement de l’industrie Halal en Afrique de l’Ouest.
La Banque islamique du Sénégal (Bis) s’associe à l’événement en tant que Sponsor Gold, affirmant son positionnement de leader sur les instruments financiers conformes à la charia. Le groupe Coris Baraka est, quant à lui, partenaire stratégique sur la thématique Pme.
« Cette édition anniversaire se tient dans un contexte où les États africains recherchent des financements alternatifs durables, et où les PME ont besoin d’outils adaptés pour croître. La finance islamique offre une réponse innovante, inclusive et structurante », déclare Mouhamadou Lamine Mbacké, président de l’Aiif.
Le Forum se veut également un levier de plaidoyer pour une meilleure intégration des marchés financiers islamiques dans l’Uemoa, et un espace de convergence entre les investisseurs du Golfe, les autorités monétaires et le tissu économique ouest-africain.
Économie
Afrique : La BCEAO abaisse son taux directeur à 3,25 % pour stimuler la croissance

La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) vient d’annoncer un assouplissement de sa politique monétaire, en réduisant son principal taux directeur de 25 points de base, à 3,25 %.
La décision a été annoncée à l’issue de la réunion ordinaire de son Comité de Politique Monétaire (CPM), qui s’est tenue hier mercredi 04 juin 2025 à Dakar, sous la présidence de Jean-Claude Kassi Brou.
Cette orientation monétaire vise à accompagner la reprise économique au sein de la zone UEMOA, où la croissance devrait s’établir à 6,4 % en 2025, après 6,3 % l’an dernier. De plus, le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal est également abaissé à 5,25 %, tandis que le coefficient de réserves obligatoires reste inchangé à 3 %.
De son côté, l’inflation, en net recul, s’est stabilisée à 2,3 % au premier trimestre 2025, portée par une meilleure offre sur les marchés et une baisse relative des prix des importations, notamment énergétiques. Ce niveau reste bien en deçà de la cible régionale de 3 %.
« Au cours des prochains mois, le CPM continuera de suivre l’évolution de l’inflation ainsi que celle de la situation économique, financière et monétaire. Il prendra, si nécessaire, les mesures idoines pour garantir la stabilité monétaire dans l’Union. », indique la Banque centrale.